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Chroniques De Lectures

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Thérèse et Pierrette à l'école des saints anges - M Tremblay
Le baiser des ombres - LK Hamilton
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This is not a love song - JP Blondel
Bonbons assortis - M tremblay
Rececca - D. du Maurier
Accès direct à la plage - JP Blondel
Le puit des histoires perdues - J Fforde
Papa longues jambes - J. Webster
Odd & the frost Giant - N. Gailman
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Le jour de grâce - R. Van Gulik
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Le chant du cosmos - R Wagner
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Souper mortel aux étuves - M. Barrière
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La femme coquelicot - N. Châtelet
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Tila pirate malgré elle - P. Juste
Un minuscule inventaire - JP Blondel
Au bon roman - L. Cossé
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La troisième lettre - M. Marineau
Le canyon des ombres - JD Doss
Journal d'un vampire - LJ Smith
True bood 4,5,6,7 - C Harris
Même pas Malte - Maité Bernard
La lettre - Jennifer Tremblay
Le bibliothécaire - Larry Beinhart
Percy Jackson - tome 2,3 et 4
Le journal d'un ange - P. Corbucci



2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 06:25
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrement divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

Ô, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- Ô l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

Arthur Rimbaud - 1871

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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 14:59
Forever-Pumpkin1.JPGNormalement j'avais prévu d'écrire mille et une choses : le compte rendu de la première réunion "officielle" et thématique du club Lire et délires, un mot sur la création d'un nouveau club de lecture plus djeunz et carrément ébourriffant, les bizzard readers, sans compter plusieurs notes de lecture en retard.
Seulement dans quelques heures je serai dans l'avion et d'ici là, je cours partout comme une citrouille sans tête.
Alors happy halloween à tous, profitez bien du long week end, doucement sur les bonbons et à la semaine prochaine...

A nous Paris !
paris-11.jpg
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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 10:57
Lamousmée nous en avait déjà donné un exemple il y a peu, mais je ne m'étais pas risquée à l'exercice, trop paresseuse. Seulement voilà, pour le Swap Scandinavie organisé par Kalistina et Flo, j'ai dû m'y coller, obligée ! Alors tant qu'à faire, je vous en fait profiter. Honnêtement, je ne pense pas que le fait de m'être attelée à la tâche à trois heures du matin ai notablement influencé mes réponses, mais les associations d'idées m'ont bien amusées quand même...

Si j'étais :

Un pays : la Chine
Un type de lieu : un jardin japonais ou un désert
Un plat : Sashimi
Une couleur : violet
Une collection : petites boîtes ou dragons
Une ville : Bruges
Un livre : Le seigneur des anneaux
Un film : Orgueil et préjugés ou Star wars
Une musique / chanson : Still loving you - Scorpion
Un animal : Dragon ou chat
Une boisson : Vin blanc pas trop sec (j’aime le thé aussi !)
Un héros / Une héroïne : Jean Grey (le phénix !!!)
Un sport : un art martial
Un loisir (autre que la lecture) : la peinture (la broderie aussi parfois)
Un vêtement : un jean bleu délavée ou une cape
Un paysage : Très champêtre vert et boisé ou aride désertique
Un bijou : une bague
Une fleur : une pivoine
Un des 4 éléments : le feu
Une odeur : Shalimar
Une maxime : « Ne soit pas un autre, si tu peux être toi même »
Un tableau : une aquarelle de Hugo Pratt, sinon école Hollandaise XVIIe sans doute
Un aliment : framboises ou cerises
Un tissu : soie
Un oiseau : une grue cendrée
Un dieu / Une déesse : Epona
Un son : le vent dans les bambou ou l’eau vive
Un poème : un haiku
Un siècle : le XIIIe pour l’intérêt, le XIXe pour la littérature, le XXe parce que j’en suis, le XXIe parce que c’est maintenant
Une voiture : Jaguar sans hésitation et sans alternative
Un accessoire vestimentaire : des Bottes
Une manie : me coucher tard
Un des 5 sens : le toucher
Une cause à défendre : toutes
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 08:13
soie.jpgCe minuscule opuscule (pour reprendre la terminologie de  Bmr&Mam) suscite un bel enthousiasme dans la blogosphère. Si peu de pages dont on dit tant de bien,  ce serait dommage de s'en priver me soufflait une petite voix, probable porte-parole d'une partie de mon cerveau avide d'une trève sur le front des lectures marathons.
- Soit, pensais-je au cours d'une visite bibliothesque, il est là. Je tente !

Merci petite voix et merci à tous ceux qui ont semé des coeurs rouges et battants sur leurs critiques car ce fut un délice.
Est-ce un roman, un poème ou même une chanson avec son refrain lancinant et attendu ? Difficile et peut être inutile de trancher.
De page en page, ce livre nous porte, nous entraine sur les traces d'un homme ordinaire, si représentatif de la bourgeoisie de la seconde moitié du XIXe. Pas d'imagination, peu de sensibilité, aucune aspiration. Doit-il partir au Japon pour sauver l'industrie de la soie dans son village ? Qu'à cela ne tienne, il y va, sans peur particulière ni frisson d'aucune sorte. Et même il le refait et le refait encore ce voyage interminable, par voie de terre jusqu'aux confins du monde. Toujours de retour un dimanche d'avril à temps pour la grand messe.
Chez lui, ce n'est pas le voyage qui importe c'est la destination. Et la destination n'est pas forcément un endroit, peut-être un rêve, un fantasme de son esprit trop rassi.

Une merveille vous dis-je, un style épuré, léger et évocateur comme une étole de soie naturelle. En quelques pages, quelques mots d'une poésie arachnéenne, Alessandro Baricco nous tisse une étoffe à sa façon, sensuelle, chatoyante, presque liquide dans sa douceur et sa force d'évocation. Que du Bonheur !

Bonus, ce roman contient une des plus belles lettres d'amour que j'ai  jamais lues !


Soie - Alessandro Baricco - Albin Michel - 2000 (120 pages) - Traduit de l'Italien par Françoise Brun (existe en Folio)

L'avis de bmr&mam, Allie, Papillon, Lilly, Céline, Au bonheur des livres, Essel, Bluegrey, si j'en oublie dites le moi...

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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 20:00
neverwhere.jpg"Londres est une ville monstre, une fusion désordonnée de villes plus petites, à laquelle l'élégant plan du métro confère une unité superficielle. Et si tous les noms bizarres des quartiers de Londres recouvraient une autre réalité ? "Recouvraient" au sens propre, puisqu'il existe une Londres en-dessous de Londres, une ville parallèle, habitée par les laissés pour compte, les marginaux, les magiciens, qui nous sont devenus invisibles ? Pour avoir écouté son instinct et avoir sauvé Porte, une étrange jeune fille couchée en sang sur le trottoir, Richard Mayhew va voir son existence basculer dans un univers dont il ne soupçonnait pas l'existence, découvrir la magie secrète de la Londres d'En-bas et rencontrer ses habitants, fabuleux ou terrifiants : le marquis de Carabas, l'ange Islington, Mr Croup et Mr Vandemar, assassins à gages, et la Grande Bête de Londres qui, depuis des siècles, patiente au fond de son labyrinthe oublié."
11-10-98 la dedicace du traducteur

Avez-vous déjà eu l'impression qu'un instant fugace vu du coin de l'oeil venait de vous échapper, aussitôt vu aussitôt oublié ? Si oui, peut-être avez-vous croisé un de ceux d'en bas...
Une fois n'est pas coutume, je prends la liberté de recopier cette dédicace qui me semble un excellent aperçu de Neverwhere. Fable, conte fantastique ou fantasy urbaine, peu importe l'étiquette, le livre est là, inclassable, savoureux, irratontable : du Gailman quoi !

Il s'empare ici du Londres underground, celui du plan de métro mais aussi des vestiges urbains, impasses qui ne mènent nulle part, canalisations oubliées, batiments abandonnés depuis qui sait quand, et en fait son terrain de jeu. Il cré ainsi un univers à la fois étrange et familier avec son histoire, son mode de vie figé quelquepart au XVIIIe siècle, sa magie, ses dangers, son aristocratie, sa crasse, ses intrigues, sa géographie enfin, connue mais toujours surprenante.
Le nouveau venu doit apprendre à se méfier des noms de lieu et peut être même des noms de personne, earl's court abrite bien un comte, un ange se dissimule au coeur de la ville, une jeune fille ouvre des portes là où il n'en existe pas et tous les mythes ont rendez-vous dans ces pages pour y faire la fête. Sans parler du marché qui apparait chaque fois à un nouvel endroit, des rats qui communiquent avec, et peut-être dirigent, les humains, des égorgeurs toujours avides de contrats saignants, de ressuscités et autres vampires au détour des chemins.
Des personnages forts, un monde foisonnant, de l'inventivité à revendre, un humour aussi omniprésent que cruel : une petite merveille à déguster toute affaire cessante ! Vous jetterez un autre regard à l'avenir sur les coins sombres et les ruines urbaines...

Neverwhere - Neil Gailman - 1998 - J'ai lu 2001 traduit de l'anglais par Patrick Marcel


Les avis enthousiastes de Passion des livres et de Gachucha,
Ceux moins convaincus de Hydromielle et Sandra
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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 17:09
Comme beaucoup de blogueurs-swapeurs, ces temps-ci je garde un oeil sur ma boîte aux lettres. Chaque soir, je me précipite, à peine sortie de la voiture, pour vérifier si, par hasard, un paquet, un avis, enfin quelquechose m'attendrait dans cette fameuse boîte.
Seulement aujourd'hui, la journée fut pénible, fatigante, ralante... Au bord de l'extinction de voix, j'arrivai donc ce soir d'une humeur disons médiocre et peu disposée à croire que quoique ce soit de bon pouvait encore sauver la journée. Grossière erreur, car qu'ai-je découvert plaisamment déposée au beau milieu des factures ? Un mystérieux paquet carré en provenance directe d'Alsace... je ne connais personne en Alsace donc... donc c'est mon swap... Sourire jusqu'aux oreilles, découpage sauvage de la pauvre boîte et... tadam...
swapth--recu.JPG
De quoi passer un très bon après-midi me dit Noisette. Ô combien ! Du thé Montagne bleue que je rêve de goûter depuis un bon moment déjà, "Le bizarre incident du chien..." de Mark Haddon qui est dans ma lal depuis des mois et un paquet de coeurs de pain d'épices alsaciens.... plus une très gentille lettre... Autant dire que je suis ravie ! Merci Noisette et bien sûr merci Loutarwen d'avoir organisé ce super swapthé.
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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 19:43
rohtghost.jpgL'écrivain des ombres marque la naissance d'un des plus fameux doubles littéraires de Philip Roth, le tout jeune écrivain Nathan Zuckerman, plus tard narrateur vieillissant de la trilogie américaine.
Le roman s'organise en quatre chapitres étrangement disparates et pourtant intimement lié autour d'un thème : la signification profonde de l'état, à moins que ce ne soit du métier ou encore de la fonction d'écrivain !

Dans le premier chapitre, le narrateur explore l'écrivain comme modèle, à travers sa rencontre avec son maître en écriture et s'attarde sur la distance qui se révèle entre l'homme et le personnage public ou rêvé lorsque passant de la lecture à la vie, l'élève "voit" réellement le maître.
Dans le second il s'attaque à une question en quelque sorte indissociable de l'oeuvre de Roth : Que signifie donc être un écrivain juif ? Peut-il rester lui-même et explorer son propre univers quand la communauté qui l'a soutenu, encouragé et porte d'une certaine façon son identité, l'investit de ses attentes et lui assigne, ou plutôt tente de lui assigner, des devoirs envers sa famille, sa communauté, mais aussi tous les juifs ? Questionnement qui trouve son point d'orgue lorsque la propre mère de Nathan, affolée par les réactions négatives à une nouvelle de son fils, lui demande tout bonnement s'il est vraiment antisémite. Se rendant compte à moitié de l'absurdité de la chose mais incapable de renier en bloc les opinions d'une communauté qui donne tout son sens à sa vie. Il n'y a que Roth pour vous faire rire avec un sujet pareil, à la fois absurde, profond, cynique et déchirant.
Le troisième chapitre permet à notre narrateur en plein délire de projeter la question sur une jeune femme qu'il a brièvement croisé chez son fameux "maestro". Il imagine sous le physique fascinant de la belle étrangère une Anne Franck rescapée de Belsen qui, apprenant sur le tard la survie de son père lors de la publication de son fameux journal, choisit de garder le silence pour laisser à son témoignage "posthume" toute sa force d'impact sur la prise de conscience post-holocauste. Quite à renier son identité et se condamner elle-même à une infinie solitude. Etrange avatar de l'agneau sacrificiel offrant son identité au monde d'après-guerre !
Le dernier chapitre enfin boucle la boucle et revient sur le quotidien du "célèbre écrivain" et ce qu'il peut avoir d'invivable pour son entourage.  Est-ce cela finalement être écrivain : donner son temps et son âme à l'écriture en lui sacrifiant tout et d'abord ses proches ?
D'une construction plus rigide que les romans de la trilogie américaine, L'écrivain des ombres est dans un premier temps un peu destabilisant voire frustrant.  Le changement de focale à chaque chapitre prive de chaleur humaine les marionnettes de Roth, à l'exception notable de Zuckerman et de sa famille, et les maintient à mon sens à l'état d'archetypes. A l'arrivée pourtant, ces personnages mettent en scène une très belle réflexion sur le métier d'écrivain et sur la signification profonde d'un tel engagement envers soi-même, avec ses contraintes et ses ruptures. Remarquable !

L'écrivain des ombres - The ghost writer - Philip Roth - 1979 - Gallimard 1981 - traduit de l'anglais par Henri Robillat.
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 17:13
Au pied du temple les eaux immobiles sourient.
Au flanc de la montagne le pavillon lointain s'afflige.
Au dessus du mur bleu un nuage au gré du vent s'effile.
A l'abri du soleil les érables touffus se pressent.

La veranda entoure une douce solitude.
Canards et hérons s'envolent dans le soir attristé.

Autour de ce gazon les dieux assemblés
Attendent que la nuit jusqu'à leurs fronts s'élève.
 
Thou Fou (Du Fu - 715-774)

Découvert chez Pascal le bibliomane...
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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 16:57
Northanger Abbey est un des trois romans que Jane Austen a rédigés entre 20 et 25 ans. C'est donc la fin du XVIIIe siècle qui s'anime sous nos yeux.
Le personnage principal est encore une fois une jeune fille mais son extrème jeunesse et sa candeur sont bien plus au coeur de l'intrigue que sa personnalité encore mal définie.
Catherine Morland, deuxième fille d'une nombreuse fratrie, se voit offrir la perspective d'un séjour à Bath, ville très à la mode, en compagnie de riches amis. Pour une jeune personne de 17 ans issue d'une famille aux moyens relativement réduits, c'est une occasion inespérée de voyager et de se faire des relations. Très vite cependant de multiples pièges vont s'ouvrir sous ses pas, son extrème naiveté en faisant une proie facile qui inspire au demeurant plus le rire que la compassion... car réellement, de faux amis en soupirant aussi  insupportable que malavisé, de relations intéressées en mauvais conseils, elle ne voit rien, n'entend rien et ne comprend pas grand chose... Heureusement son honnêteté foncière et sa franchise rachètent un peu le tout et lui permettent de se sortir finalement plutôt bien de cette expérience hasardeuse.
Jane Austen aimait bien les fins heureuses c'est un fait mais cette charmante satire lui permet d'effleurer en passant quelqu'unes de contraintes voire des dangers qui guettaient les femmes de l'époque.
Cette adolescente sans la moindre expérience se retrouve en quelques sorte jetée en pâture aux lions. Certes ce sont des lions policés bien vêtus et parlant un anglais chatié mais ce n'en sont pas moins des prédateurs à l'affût, chassant pour leur propre compte et attentifs à leurs seuls intérêts. Et certaines décisions, certaines erreurs peuvent engager une vie tout entière.
L'autre aspect réjouissant de ce roman est la façon dont Jane Austen traite du romantisme gothique. L'imagination de Catherine, enfiévrée par ses lectures, s'emballe dès qu'il est question de vieilles pierres, châteaux évidemment hantés ou abbayes forcément mystérieuses. Elle en arrive à se forger les idées les plus saugrenues, les plus prévisibles, mais si sauvagement romantiques...
Après avoir vertueusement rappelé qu'un auteur comme elle ne saurait se moquer des lecteurs de romans, miss Austen épingle avec jubilation les clichés chers aux amateurs de gothique... et comme elle devait les connaitre à fond, ces romans, pour si bien viser.
Encore une fois un livre délicieux, apparemment léger et vraiment drôle mais à l'ironie mordante sous la dentelle. J'adore !

L'avis de Lilly

Pour mémoire, les critiques des autres oeuvres de Jane Austen dont j'ai déjà parlé ici :
Orgueil et préjugés
Raison et sentiments
Persuasion

Northangey abbey - Jane Austen - 1818 - 10/18
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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 21:04
merd-encre.jpgDans ce tout petit livre au style limpide, Richard Weihe brosse un portrait tout en finesse du peintre Bada Shanren, prince Ming devenu maître du "grand noir" sous la jeune dynastie Mandchoue. 
Comme
une série d'épures à l'encre de chine, de brefs chapitre dessinent les étapes de la vie de cet homme en marge. Prince érudit promis à un avenir brillant, fugitif, moine bouddhiste, fondateur du monastère du Nuage vert, vagabond, considéré comme fou, adepte du non agir de l'école chan (zen en japonais), le jeune Chu Ta prendra bien des noms au cours de sa longue quête spirituelle matérialisée par ses dessins à l'encre.
Il nous reste de lui quelques 179 peintures auxquels l'auteur a décidé de donner ici la parole, redonnant vie, pour un bref instant, à L'homme sur la montagne des huit directions du ciel.
L'esprit du chan en quelques mots d'une  poétique simplicité. Apaisant !

Mer d'encre - Richard Weihe - 2003 - Picquier poche 2006 - Traduit de l'allemand par Johannes Honigmann

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L'avis (enthousiaste) de Flo  et de Bmr.
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