Nous avions laissé Emmi et Léo à la fin de Quand souffle le vent du nord en pleine crise (je ne préciserai pas laquelle mais il est bien difficile de chroniquer une suite sans révéler quelques bribes du précédent tome) voire en pleine "rupture" puisque leurs échanges semblaient définitivement terminés pour diverses raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas. Seulement, seulement Emmi vit mal cette interruption et tente régulièrement de renouer le fil malgré la désolante monotonie du message d'erreur qu'elle ne manque pas de recevoir. Jusqu'au jour où...
En même temps, tout un chacun se doute bien que le fil va se renouer puisqu’il s'agit d'une suite et qu'en l'absence de Léo celle-ci n'aurait que peu d'intérêt me semble-t-il. (Oui j'aime Léo, j'assume !) La relation entre nos deux cyber épistoliers reprend donc, directement au coeur du sujet, immédiatement passionnée car rien n'est résolu, comme il se doit après une non solution trouvée dans la fuite. De message en message, de propositions en refus, d'acceptation en retour en arrière, Léo et Emmi retissent et éprouvent les sentiments nés de leurs mots, qui d'avèrent bien trop solides pour être simplement écartés. Les propos sonnent juste (tellement que la mauvaise foi d'Emmi bien que parfaitement crédible a failli me la faire détester), les hésitations, atermoiements et revirements de même, les deux personnages nous séduisent et nous font grincer des dents tour à tour - d'autant plus qu'ils sont seuls sous nos yeux, les autres étant réduits à des ombres dont on parle mais qui n'interviennent jamais. Impossible d'abandonner cette histoire une fois dedans, il nous faut savoir ce qu'il va advenir de ce couple si improbablement réuni. Se rejoindront-ils à la parfin ? Lu en apnée !
La septième vague - Daniel Gattauer - 2010 - traduit de l'allemand par Anne-Sophie Anglaret - Grasset 2011
les avis éclairés et enthousiastes de Cuné, Fashion, Stephie, Bladelor, Tamara, Leilonna, beaucoup d'autres certainement...
PS : J'ai beaucoup aimé cette septième vague, fin comprise, mais malgré mon bovarysme assumé je continue de penser que le premier se suffisait littérairement à lui-même.