16 février 2011
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Habituellement je ne suis pas attirée par les nouvelles, cela se sait. Mais il y a des exceptions, par exemple quand Gaëlle Nohant publie (enfin) quelquechose après trois ans d'attente (fiévreuse pour ma part) depuis son sublime roman L'ancre des rêves. Et comme prévu, je me suis régalée.
Cinq nouvelles en tout, quatre assez courtes s'épanouissent autour du thème du grain de sable, un évènement, une décision et toute une vie prend un nouveau cap, une plus longue mais nous en reparlerons...
Ce qui est magnifique dans ces récits, c'est la vie que l'auteure sait insuffler à ses personnages en si peu de pages. Ils existent, on y croit, on y repense. Ceci ajouté à une écriture précise et élégante explique sans doute la magie qui se dégage de ces histoires denses et légères comme la vie. Seule la première qui donne son titre à l'ouvrage m'a moins convaincue mais je vais la relire je pense. Parfois il faut du temps et je crois que je suis définitivement en admiration devant le style de Gaëlle, qu'on se le dise.
Quant au Fondu au noir, la plus longue nouvelle du recueil - une centaine de pages, pratiquement un court roman - c'est un petit bijou policier, retors à souhait dans un style beaucoup plus incisif et tourné vers l'action, cinématographique pour tout dire, que les autres. Normal sans doute pour un mécanisme d'horlogerie efficace jusqu'au dernier mot qui se présente comme un hommage à Roman Polanski. Un must !
L'homme dérouté - Gaëlle Nohant - 2010 - Géhess éditions
PS : Merci Gaëlle pour ce moment de pur plaisir !
PPS : Lisez-le et si vous n'avez pas encore lu L'ancre des rêves : mais qu'est-ce que vous attendez ?
PPPS : Et ce nouveau roman dame Nohant, il en est où ?
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26 mai 2008
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Ce mini-recueil de nouvelles tourne depuis un certain temps dans la blogosphère et j'avais de la curiosité pour cette auteure new yorkaise, apparemment culte aux Etats-Unis. De fait, je suis ravie d'avoir pu la découvrir.
D'un côté les sujets m'ont laissé relativement froide. La jeune femme d'un professeur de facultée vit dans le brouillard rose d'une consommation constante de psychotrope, du genre de ceux qu'on trouve facilement sur les campus. Une autre mène une aventure quasi muette et fondamentalement destabilisante pour son partenaire masculin.
Tout cela m'a nettement rappelé tous ces romans des années soixante-dix qui mettaient en scène une jeunesse aussi libérée que totalement paumée, intéressant mais sans plus.
D'un autre côté le style fuide et élégant de Laurie Colwyn et son talent pour camper ses personnage donnent un réel intérêt à ces nouvelles que j'ai finalement lu avec grand plaisir. Maintenant je crois que j'aimerai plus volontiers lire un de ses romans pour retrouver cette écriture toute en finesse. Une belle découverte !
Merci à Fashion pour ce les avis de Valedebaz, Uncoindeblog, Clarabel,
La vie en lunettes roses (1981) suivi d'une fille dangereuse (1973) - Laure Colwin - Traduit de l'anglais (américain) par Michèle Lévy-Bram - Autrement 2003
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29 mars 2008
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Tentative d'évasion, Sévices compris, Sentences, Délivrez-nous du mal... Voici quelques unes des douze nouvelle de ce recueil.... Ne trouvez-vous pas qu'ils en donnent un avant goût tout à fait évocateur... toute humanité mise à part !
Douze petits contes denses et intimes, mais cruels aussi et bouleversants parfois... Dans une écriture ciselée, Emmanuelle Urien nous fait pénétrer dans le quotidien, les pensée, les ressentis de personnages dont la part d'humanité est pour le moins ténue. Prisonniers, enfants perdus, femme battue, victimes en tout genre, certaines de ces histoires frôlent pour moi le soutenable. D'un autre côté l'auteure a réellement une très belle plume mais j'ai dû lire ces noires histoires avec parcimonie, une ou deux à la fois en intercalant d'autres lectures pour me remonter le moral. Ames sensibles, prenez des précautions ! Pour les autres... c'est beau !
L'avis de Flo, de Calypso, et le site de l'auteure
Toute humanité mise à part - Emmanuelle Urien - Quadrature - 2006
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7 mars 2008
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Habituellement je n'aime pas beaucoup les nouvelles. C'est ridicule j'en conviens mais leur lecture me frustre. Elles me laissent toujours un goût d'inachevé ! D'un autre côté, j'ai adoré certains opuscules minuscules qui n'étaient au fond rien d'autres que des nouvelles mais un recueil non vraiment ! Enfin tout ça pour dire que, ayant conscience de l'illogisme de mon ressenti (et ayant plusieurs recueils de nouvelles en attente dans ma PAL), je me suis laissé séduire par la critique enthousiaste que Fashion a fait des beaux Dimanches de Magali Duru. Et tadam... j'ai eu raison
Rien d'inachevé dans ces onze nouvelles si courtes soient-elles ! Parfaitement maitrisées, elles vous conduisent en douceur, parfois en horreur, tout droit là où l'auteur veut vous emmener. Pas un mot de trop, pas un mot ne manque ! Net et sans bavure... Epoustouflée, on en commence vite une autre pour voir : rien à voir avec la précédente, autre continent, autre époque, aucun rapport et toujours le même enchantement.... Ce n'est peut être pas un miracle mais certainement une révélation. Je me déclare officiellment réconciliée avec les nouvelles (J'ai un nouveau recueil en route d'ailleurs, de Emmauelle Urien cette fois).
La première nouvelle le maitre du Kanji est d'une limpidité qui relève de l'épure, la suivante les sables bleus me ramène dans un Toulouse que je reconnais à chaque page... ou presque. Et ainsi de suite... je ne saurais dire laquelle est ma préférée, cela a changé plusieurs fois en cours de lecture. De toute façon le style ciselé, tranquille, lumineux de l'auteur m'a accroché à chaque fois. Et je ne regarderai plus jamais un bouquet de muguet de la même façon, pourtant c'est une de mes fleurs préférées, j'en frissonne. Superbe ! Les avis (enchantés) de Flo, Cuné, Fashion , George Fli'po ... Les beaux dimanches est un , il vogue pour l'instant vers Florinette. Les beaux Dimanche - Magali Duru - Quatratures - 2007
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7 janvier 2008
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L'ennui avec les racontars de Riel c'est que ce sont quand même des nouvelles, l'avantages c'est que ces nouvelles sont reliées à la fois par le lieu, le nord-est du groenland, et par les personnages tantôt héros de l'histoire tantôt personnages secondaires voire simple silhouettes dans le lointain. Peu à peu se dessine l'archipel des stations d'hivernage, perdues dans un paysage dont on ne sait pas grand chose, sinon que la nuit est longue et qu'il faut s'en protéger, la tenir à l'extérieur à coup de snaps, de philosophie ou d'histoires à faire dresser les cheveux sur la tête.
Les personnages de Riel ne sont pas vraiment réels, ce sont des archétypes, des ogres, des trolls, on ne sait pas. Les héros d'une nouvelle mythologie entièrement masculine, crasseuse, rugueuse, candide aussi, bon enfant d'une certaine manière. Des amoureux d'une solitude interrompue de loin en loin par un bref rite social sur fond de partage, de célébration ou de conte et puis retrouvée avec soulagement.
D'étranges gens dans un étrange endroit ! Dans le style imagé et truculent des conteurs à la veillée, Riel nous renvoit une image aussi peu romantique du nord que le faisait Nikki Gemmel du Sud dans Traversée... Après tout ça, je vous le dis, les glaces me font beaucoup moins rêver...
La vierge froide et autres racontars - Jorn Riel - 1993 -Gaïa - 10/18 - traduit du danois par Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet
Merci à Coeur de chêne de m'avoir offert ce recueil dans le cadre du Swap nordique
les avis de Florinette, Sylire, Karine, Grominou, Antigone, Papillon, Bladelor, Gachucha, Amanda, Camille, Caro[line], Fanyoun, Joelle, Ori, Mammig, Thracinée, Yvon, L'encreuse, Cathe, Gambadou, Jules, Clochette, Chimère, Stéphanie, Lisa, Floaimelesmots, Gawou, Sandrounette, Arlette, Goelen, Nina, Virginie...
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12 novembre 2007
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Saki, de son vrai nom Hector Hugh Munro, est un nouvelliste si représentatif du style anglais "impérial" de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qu'il en serait presque caricatural. Il me rappelle irrésistiblement la façon dont Dame Agatha, elle même tenante du style, aimait à parler des anglais de bonne souche : un doigt de passion, aucun sentimentalisme, beaucoup de bonnes manières ! Les personnages de Saki répondent exactement à ce canevas. Aux prises avec les multiples aléas d'une vie si anglaise, train raté, hyène échappée, marâtre insupportable ou même bombe anarchiste, ils réagissent immuablement par un haussement de sourcil, une tasse de thé avec un nuage de méchanceté et une bonne dose d'humour noir. En les faisant évoluer, l'auteur nous restitue avec une férocité joyeuse les moeurs d'un monde aujourd'hui disparu. La façon dont il met en scène l'enfance notamment oscille entre dérision et angoisse pure.
Ces nouvelles extrèment courtes, trois ou quatres pages, pourraient tourner à l'anecdote mais Saki excelle à camper situations et caractères en trois traits de plumes aussi acérés que percutants. Et je me suis surprise à pouffer de rire, avec un rien de culpabilité quand même, devant une galérie de portrait décapants. Drôle, cruel, étonnant !
Gaëlle en parle ici et c'est ainsi que j'ai eu envie de le lire...
Fenêtre ouverte - Saki - 1911 - traduit de l'anglais par Jea Rosenthal - 10/18
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8 novembre 2007
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"Danevelloù Breizh" Sylire m'a offert il y a peu ce délicieux recueil breton qui m'avait accroché l'oeil sur son blog. Il s'agit du résultat d'un appel à candidature réalisé en 2007 pour la quinzaine des éditeurs de Bretagne sur le thème Libraires, Librairies. Tout un programme et tout pour me plaire !
Ce petit livre rassemble huit nouvelles dont sept en français. Pour la Bretonnante, je présente mes excuses à l'auteur mais bien que j'ai éprouvé grand plaisir à tourner les pages, elle m'est restée hermétique.
Toutes les autre se sont révélées fort bien écrites, agréables à lire et extrèmement diverses si on considère qu'elles s'inspiraient d'un thème imposé.
Ici, un vieux couple vient régulièrement prendre son thé dans un café librairie, là une libraire accepte un stagiaire décoiffant, ailleurs un homme resté seul après un cataclysme est lancé à la recherche d'un trésor qui se révèle être une librairie intacte quoique enfouie sous le sable. D'autre thèmes encore m'ont bien plû, une dictature sécuritaire n'autorise la lecture que comme médicament réservé aux personnes "en manque" (comme je les comprends), un libraire passionné de polars conçoit de soir en soir un crime parfait, un vieux monsieur cherche à sublimer son amour des livres en leur créant un paradis, le Tir na nog.
Emouvantes, policières, drôles, engagées, nostalgiques, tout y est et surtout l'amour des livres. Un très beau moment de lecture et de découverte, surtout pour moi qui préfère habituellement les pavés aux nouvelles. Merci Sylire!
L'avis de Sylire, de Katell, de Bellesahi,de Yvon,de Maijo
Cet ouvrage est un livre voyageur, ALaure et Gambadou se sont déjà mis sur les rangs pour le lire. Si vous êtes intéressés, dites-le moi en commentaire et... bonne lecture.
Nouvelles de Bretagne - Sol invictus de Fabien Lécuyer - Libre stance ! de Bernard Trébaol - Tír na nóg de Sylvie Rouch - Sous le sable de Thomassaint - Mort à Denise de Patrick Pommier - Le stagiaire de Sylvie Le Bras - Vous éloignant, de René Péron - An treizher-levrioù de Jean Le Clerc de la Herverie - Centre régional du livre en Bretagne - 2007
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3 octobre 2007
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En rentrant hier soir, belle surprise, un rayon de soleil breton avait élu domicile au milieu des factures. Mais oui, il y a du soleil en Bretagne, honnies soient les mauvaises langues. Gràce à la gentillesse de Sylire je vais pouvoir lire les Nouvelles de Bretagne dont elle parlait ici et qui avait titillé ma curiosité et mon intérêt. Pensez-donc, des nouvelles sur le thème Librairie, librairie... et en Bretagne encore ! Je pense devoir faire l'impasse sur la dernière nouvelle, ne parlant pas breton, mais j'aime asez l'idée qu'elle ait été publiée avec les autres.
Merci mille fois Sylire !
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