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Chroniques De Lectures

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 11:45

Depuis neuf jours, Achille debout, inconsolable, sur son char, va et vient sous les remparts de Troie, trainant dans la poussière le corps nu et saignant d'Hector. Mais pas plus que la mort de l'ennemi, la profanation de son corps n'amène le repos à son esprit ravagé par le deuil. Depuis neuf jours, du haut des murailles, Priam grand roi de Troie contemple en souffrance le corps de son fils jour après jour profané et souillé. Et puis au cours d'une nuit d'insomnie mêlée de mauvaise somnolence, une vision le trouble et lui fait entrevoir l'ombre d'une issue...

David Malouf revisite donc ici la célèbre visite de Priam à Achille - un père en chemise dépourvu de tout attribut royal venu supplier un autre père de lui rendre son fils mort contre un trésor de métal devenu sans valeur - et fait d'un des plus émouvants passages de l'Iliade une sublime méditation sur la vie, le temps, la vanité des apparences et de la place de chacun en ce monde - De la peine cruelle jusqu'à devenir inexprimable de ces archétypes, le roi et le héros, nait la sagesse, l'acceptation, de deuil, l'homme enfin, dépouillé de ses oripeaux d'apparat et soudain nu devant l'autre si semblable à lui-même. De quoi nous parle exactement l'auteur ? Je me suis souvent posé la question pendant ma lecture et toutes sortes d'idées se sont bousculées et se bousculent encore dans ma tête, de la guerre certainement - vain divertissement de dieux cruels aux dépens de mortels abusés, l'entêtement des apparences qui mène à la souffrance et aux regrets, l'aveuglement né de postures qui font passer à côté de l'essentiel, bien d'autres encore qui font de ce bijoux de livre écrit (et traduit) dans une langue magnifique un inépuisable sujet de réflexion et de plaisir. Préparez-vous à goûter la tranquillité fragile d'une journée de trêve, le froid de l'onde, la chaleur du soleil, l'âpreté de la poussière, en bringuebalant doucement au rythme d'une carriole menée par deux vieux hommes aussi différents et semblables que possible. Magnifique !

 

Une rançon - David Malouf - traduit de l'anglais (Australie) par Nadine Gassie - 2013 - Albin Michel  

 

PS : Deux questions se posent, pourquoi diable n'ai-je pas plus entendu parler de cette merveille de la rentrée ? et comment ai-je pu passer jusqu'ici à côté d'un auteur australien à l'écriture aussi sublime ? Je DOIS lire autre chose de lui...

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 14:26
"Une femme disparait, laissant un journal intime qui relate son mariage au quotidien. Pour tout ceux qui la connaissaient, elle incarnait l'épouse parfaite, heureuse et épanouie..."
Telle est l'entrée en matière du quatrième de couverture de la mariée mise à nue et je la trouve (pour une fois) assez bien tourné, disant tout sans rien révéler.
Depuis longtemps j'avais envie de découvrir ce livre, tout d'abord parce que les deux romans déjà lus de l'auteure m'ont particulièrement plu, ensuite parce que l'idée d'un journal intime dévoilant la face cachée d'une "femme heureuse" me tentait beaucoup. Grâce à Fashion j'ai pu enfin le dévorer et j'en suis ressortie assez pantelante.
Car pour le dévorer, je l'ai dévoré ! Je me suis précipitée dans ce roman décalé dans sa forme, bizarrement découpé, au style déroutant, au propos souvent cru, à la profondeur dérangeante. Une fois lancée, impossible d'arrêter, à l'affût de la prochaine découverte de cette femme anonyme, sa prochaine victoire, sa prochaine défaite. Car elle s'est lancée dans la quête la plus déconcertante qui soit, elle-même.
La première chose qui vient à l'esprit quand on parle de ce roman c'est le sexe bien sûr car il en est beaucoup question dans ces pages et en même temps il ne m'a pas tant semblé au coeur des choses (si j'ose dire !). Au cours d'un voyage de noce tardif, la narratrice qui s'interroge paresseusement sur les changements insidieux qui se sont installés dans sa vie de couple, se voit confrontée pour la première fois à un doute sur la conduite de son mari si rassurant. Tout à coup réveillée, elle se lance dans la rédaction d'un journal qui serait le pendant d'un petit ouvrage du XVIIIe decryptant sur le mode sincérité/cynisme les rapports homme femme.
En même temps, j'ai peine à croire que son mari ou sa prétendue infidélité soit au centre de ce récit. A aucun moment elle ne s'interroge sur la réalité de la chose, elle ne cherche même pas à vérifier quoique ce soit, le soupçon d'un instant lui suffit pour oser enfin regarder son couple et disséquer lentement les petites concessions qui l'ont amené insensiblement à ce qu'il est devenu, un arrangement solide en apparence mais dans lequel elle n'existe pas.
Et peu à peu c'est moins son couple et son mari qui sont envisagés que sa propre attitude devant les autres. Que ce soit devant son mari, sa mère ou sa meilleure amie, elle est immuablement parfaite, conciliante, consensuelle, toute d'apparence et de renoncement. Renoncement à ses idées, ses principes, son métiers, son autonomie, ses envies voire ses fantasmes... et si c'est bien là que se trouve le déclencheur de cette révolution intime, sa mise en oeuvre est bien plutôt dans l'écriture que dans le sexe. Peu à peu en se regardant vivre, en osant écrire noir sur blanc les pensées qui se dissimulent aux limites de sa conscience, elle entreprends une reconquête profondément personnelle.
Le choix de Nikki Gemmell d'écrire à la deuxième personne accentue l'idée de l'observation de soi, un peu froide, un peu clinique et nous associe du même coup à cette démarche, provocant une sorte de complicité avec cette femme mais mettant aussi par contrecoup le lecteur dans la position destabilisante du voyeur absolu.
Un roman plutôt perturbant et peut-être difficile à caser dans une catégorie coup de coeur... mais j'ai eu bien du mal à passer à autre chose ensuite...  A couper le souffle !

La mariée mise à nue - Nikki Gemmell - 2003 - traduit de l'anglais (Australie) par Alfred Boudry - Au diable Vauvert 2006

Les avis de
Fashion (que je remercie pour son prêt), Gaëlle (qui est revenue !), Thom (qui aimerait écrire le pendant masculin de ce roman, se lancera-t-il ?), Yvon, Cuné, Stéphanie, Joelle, Camille, Solenn, Lily, j'en oublie certainement...
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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 22:34
undefinedLe thème de lecture du club était, en ce début d'année, l'Australie. Normalement il suffisait de sélectionner un livre ayant un rapport même lointain avec ce pays mais j'avais décidé de choisir quelquechose de vraiment très australien. Je dois dire qu'avec mes deux titres, j'ai été servie.

Tout d'abord avec Le pays d'en haut de Miles Franklin. une véritable histoire de pionniers avides de défricher et de civiliser la rude nature australienne dans les années 1840.
Dans un cadre encore sauvage mais qui commence à se doter de limites en forme de clôtures, Miles Franklin met en scène les histoires croisées de quelques familles, liées par les difficiles conditions d'existences de ces territoires encore bien isolés. Une vie pas toujours facile, essentiellement tournée vers le travail de la terre mais aussi une vie d'entraide, d'hospitalité et de regroupements festifs. Chaque famille ayant à coeur de construire un solide réseau tissé de liens en tout genre comme pour mieux s'inscrire en profondeur dans ces nouvelles terres.
Le style est très ancré dans son époque, il a été édité en 1928, pronant une certaine nostalgie de ces temps héroiques avec
beaucoup de bons sentiments. Mais Miles Franklin sait aussi laisser fuser un esprit acéré et ironique, sur les rapports hommes/femmes notamment, dont on ne sait trop s'il vise ces fameux pionniers ou sa propre époque. un très bon roman plein de souffle, bien écrit et prenant sur une région et une époque peu connues sous nos latitudes.
Le pays d'en haut est considéré comme un classique de la littérature australienne et Miles Franklin a donné son nom au plus prestigieux des prix littéraire du pays. Prenant !


undefinedPar dessus le bord du monde de Tim Winton se situe lui de nos jours sur la côte ouest du pays, non loin de Perth. Non loin signifiant plus de cinq heures de routes dans le désert mais tout est une question d'échelle.
Après s'être dégoutée du monde, Georgie a échoué dans un village de pêcheurs de langoustes plus ou moins replié sur lui-même. En trois ans cependant, elle n'a pu trouver une place dans la communauté ni s'intégrer vraiment dans la famille qui devrait être la sienne. Elle se laisse peu à peu sombrer dans une vague dépression quand son chemin croise celui de Lu, natif du lieu, mais tenu à l'écart de tous car considéré comme un porte-poisse.
Entre ces deux solitaires un peu décalés, un peu perdus, l'entente est immédiate. Mais dans le fond du bush australien il y a des choses qui ne se font pas et il est d'usage de régler les comptes entre soi. Lu finit par s'enfuir droit devant lui, s'isolant de tous, vivant en ermite dans ce qui semble bien être un des coins les moins accueillants de notre belle planète. Une fuite en avant mais jusqu'où ?
Encore un roman prenant, d'une belle puissance d'écriture avec cette âpreté de ton et de style
que je commence à associer à l'Australie. J'ai apprécié les personnages décrits pourtant sans complaissance mais avec une réelle profondeur et ce cadre incroyable, hostile dans son immensité mais doté d'une sorte de beauté rebelle... une belle réussite d'un auteur qui semble majeur en Australie où il a déjà reçu plusieurs prix. Intense !

le pays d'en haut - Miles Franklin - 1928 - traduit de l'anglais (australie) par Nelly Lhermillier - édition de l'Aube 1996

Par dessus le bord du monde - Tim Winton - 2001 - Traduit de l'anglais (australie) par nadine gassie éditions payot et rivages 2004


Vous pouvez lire l'ensemble des critiques du club en cliquant sur le badge
 
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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 21:22
travers--e.jpgPremier roman de Nikki Gemmel, Traversée raconte l'évasion originale de Fin, une jeune journaliste australienne fatiguée d'un quotidien glauque passé à courir le fait divers sordide.
Acceptée à bord d'un navire en partance pour l'antarctique et ses étranges zones d'habitation, elle embarque pour un voyages de plusieurs mois en compagnie de quelques centaines de scientifiques et de techniciens de toutes nationalités.
Ce voyage, dans la promiscuité pesante du bateau, va lui  apprendre bien des choses sur elle-même, sur les autres, sur la vie, l'amitié et même l'amour.
Au départ séduite par le thème, c'est finalement la puissance du style de ce premier roman qui m'a frappée.  Une écriture rugueuse, vigoureuse qui excelle à décrire les paysages comme les sensations, et cela sans concession aucune à un quelquonque politiquement correcte. Peut être a-t-elle même poussé ce parti pris un peu loin, la crudité revendiquée des mots tounant parfois au procédé sans que cela ajoute grand chose à l'ambiance de ce huis clos un rien crasseux. Ceci dit, on s'attache volontiers aux parcours de ces personnages en rupture du monde et si l'histoire est moins prenante que noces sauvages, elle nous brosse un portrait du sixième continent aussi peu romantique que fascinant.
Cette auteure australienne à la plume en acier trempée mérite le détour. Puissant !


Traversée - Nikki Gemmell - 1999 - traduit de l'anglais par Michèle Valencia - 10/18
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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 21:33
noces-sauvages.jpgA la mort de sa grand-mère, Snip reçoit un gros chèque et deux mots : "traque-le" ! Elle sait qu'il s'agit de son père, Bud, qui a quitté sa famille quand elle était enfant dans une atmosphère de drame jamais expliqué. Il vit depuis solitaire au fin fond du désert. Snip, elle, se garde de toute attache, toujours prête à tout quitter un matin pour aller voir la ville d'après ou la suivante. Peintre, elle nourrit son art de ses errances mais se ressource régulièrement dans la communauté aborigène où vit ce père qu'elle connait si mal... Le message de sa grand-mère sonne pour elle comme un appel, un retour aux sources, le signe d'une chose qu'elle remet depuis trop longtemps ! Le voyage la conduira par d'étranges détours vers ce qu'elle n'attendait pas.

Dans un style âpre et rugueux, Nikki Gemmell nous convie à un road movie mâtiné de tragédie familiale dans le décor grandiose et inhospitalier du désert australien. Un paysage à 1000 lieues d'un décor de carte postale où l'extrême pauvreté matérielle du peuple aborigène se mèle à la non moins grande misère des blancs qui cohabitent sur ces terres. Une misère d'une autre sorte peut-être dans ce monde rude et beau prêt à digérer ceux qui ont l'imprudence d'oublier un instant de s'en méfier.

L'émotion affleure à chaque page chez cette auteure dont il me tarde de découvrir d'autres titres. Une belle découverte !

Les noces sauvages - Nikki Gemmel - 2001 - Belfond
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