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Chroniques De Lectures

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 08:00

"Certains peuples sont réputés "doués pour les langues" : les slaves par exemple. Les français, par contre, sont généralement considérés - par eux-mêmes - comme "peu doués". Ce type de jugement rejoint le vaste catalogue des stéréotypes nationaux ou raciaux : les Noirs sont paresseux, les Écossais sont avares, les Français sont indisciplinés, les Anglais sont flegmatiques, etc. On tombe dès lors dans le piège de la psychologie des peuples qui étaient encore tout à fait crédible au début de ce siècle (le XXe) mais que les scientifiques, sinon l'opinion publique, ont aujourd'hui dépassée."

En listant et débusquant nombre d'idées toutes faites sur la langue - certaines langues sont plus belles ou plus pures que d'autres, le français dégénère, certains accents sont meilleurs que d'autres, les patois sont des déformations de la langue et ainsi de suite, Marina Yaguello nous permet d'appréhender sans jargon ni complexité inutile mais avec humour et même malice ce qu'est une langue et comment elle fonctionne et évolue. Une bouffée de raison dans un domaine où la discussion tourne souvent au débat épidermique. Certaines notions m'étaient familières, d'autres nouvelles et l'ensemble forme un petit livre plaisant et rapide à lire qui remet clairement les choses en perspective tout en abordant quelques éléments plus techniques qui donnent bien envie d'en savoir plus. Éclairant !


Catalogue des idées reçues sur la langue - Marina Yaguello - Le Seuil - 1988


PS : Qu'il est pratique d'avoir une fille aînée apprentie linguiste, elle ramène toute sorte de livres intéressants à la maison...

PPS : Marina Yaguello, de langue maternelle russe, agrégée d'anglais, docteur en linguistique et pratiquant le Wolof est un écrivain bien agréable à suivre. Il y a des livre d'elle un peu partout dans la maison en ce moment et franchement plusieurs m'inspirent.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 10:00

Tout a commencé par une nuit sans lune et un alléchant article de la sublimissime Mo.

Enfin il est possible que cela ait commencé un rien avant, quand nous avons décidé à quelques unes de créer la rentrée littéraire 1220 et des poussières et de revisiter quelques auteurs sinon oubliés du moins peu en vogue. Mais en ce qui concerne Grégoire (oui je l'appelle Grégoire maintenant bien qu'il ait été canonisé depuis. Je suis certaine que de savoir qu'il serait un jour saint Grégoire l'aurait comblé), c'est bien Mo qui est à l'origine de tout. Comment en effet résister à sa description ébouriffante des moeurs mérovingiennes ? Je vous le demande et je réponds, impossible ! D'autant que l'aube des peuples est une collection que je révère (bien qu'en l'espèce ce volume manque cruellement de cartes et d'arbres généalogiques mais passons). Me voici donc embarquée, avec mon indispensable colectrice en bizarreries diverses, la tolkiesnesque Isil, dans cette histoire des rois francs rédigée en temps réel par ledit Grégoire. Car ce qui fait le charme de ce récit, bien plus facile à lire que prévu, c'est que l'auteur nous conte, pour une bonne part, ce qu'il a vu ! Oh certes l'objectivité n'est pas son fait (ni de son temps), mais quand il parle de Frédégonde et Brunehaut (que je connaissais depuis mon enfance, les femmes de douteuses réputations perdurent dans la mémoire collective), il parle de personnes qu'il connait, fréquente, avec qui il a partagé repas et conversations. (Il n'hésite d'ailleurs pas à se mettre lui-même en scène, précisant ainsi à diverses reprises que quand des choses abominafreuses se passent à Tours, c'est toujours en son absence...) Cette proximité rend sa chronique extrêmement vivante, et même drôle. Le comique en est certes probablement involontaire, dû à la distance culturelle entre nous et ses braves (enfin brave, je m'entends) guerriers pour qui couper une chevelure noble était bien plus grave que de couper la tête correspondante, ce dont ils ne privaient pas au demeurant. Et si l'on se perd bien un peu dans tous ces liens de famille entre intrigants toujours prêts à s'entretuer (avec femmes et enfants) pour une couronne, une région ou une ville, on se réjouit de savoir qu'à l'époque on croyait encore en la parole donnée surtout agrémentée d'un bon serment. Ce qui n'empêchait personne de retourner sa veste (pardon son vêtement mérovingien) à tout bout de champs, de trahir allègrement ses alliés de la veille, de reprêter serment dans l'autre sens et inversement proportionnellement, de chevaucher constamment d'un bout des Gaules à l'autre pour guerroyer deçi delà, de tout ravager au passage à l'aller comme au retour, tout en dotant royalement une abbaye de temps en temps pour se faire pardonner en haut lieu (sans oublier les évêques merci). Une vie active et mouvementée donc, quoique parfois un peu courte. Grégoire a le bon goût de ne pas oublier les dames dans ses récits, bien qu'en homme de son temps, il n'ait que deux modèles en magasin, la vilaine (et je suis polie), modèle Frédégonde et la sainte, modèle Radegonde. Entre les deux, point !

En lisant cette relation si vivante, que le bon évêque ne répugne pas à agrémenter de dialogues enlevés, de saynètes évocatrices et, bien sûr, de quelques sermons bien sentis quant à l'importance de respecter les lieux saints en général et le tombeau du bienheureux saint Martin de Tours en particulier, on ressent tout de même quelque compassion pour le peuple dont il n'est pas question ici sauf accessoirement par la mention de récoltes ravagées, oliviers arrachés et pieds de vigne coupés. Il ne devait pas faire bon cultiver son jardin à l'époque, je vous le dis. Une lecture étonnamment facile, exotique et drôle. Mérovingien !

L'histoire des rois francs - Grégoire de Tours - VIe siècle - Traduit du latin par J.J.E. Roy - L'aube des peuples - Gallimard

L'avis certainement éclairé de la talentueuse Isil !

Mort depuis 1500 ans (je ne sais pas de quoi cela dit) Grégoire est plus qu'éligible au challenge nécrophile et bien entendu à celui de la rentrée littéraire 1220 et des poussières (quoique le Moyen-Âge fut encore bien jeune à son époque)

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 08:00

Comme j'ai déjà eu l'occasion de le clamer ici, je suis une grande admiratrice de Sherlock Holmes et de son inséparable compagnon John Watson. Et si je lis et relis le canon régulièrement, j'aime aussi tout ce qui le concerne de près ou de loin, réécritures, gadgets (j'ai un stylo seringue du meilleur goût offert par Isil, un très beau magnet de Fashion et quelques autres indispensables bidules achetés dans son musée personnel que je vous recommande - 221b Baker Street of course !) et, bien sûr, livres de références, parfois illustrés, comme ceux dont je tiens à vous parler aujourd'hui.

Pour tous ses admirateurs, Holmes est intimement associé au cadre de ses aventures toujours admirablement décrit par Doyle, Londres bien sûr qui est un personnage à part entière des nouvelles holmesienne, mais aussi la lande par exemple (rien que de repenser au Chien des baskerville il me prend l'envie d'aller passer mes vacances à Dartmoor). Ainsi donc soucieux d'encourager les diverses obsessions des lecteurs compulsifs, les moutons électriques présentent dans leur Géographie de Sherlock Holmes, une série de photos prises entre le milieu du XIXe et le début du XXe siècle, toutes en rapport de près ou de loin avec les aventures du célèbre détective. Baker Street bien sûr, les docks et l'embankment, Scotland Yard, Pall mall et ses clubs, les gares (Saint-Pancras n'a pas tellement changé en fait), Regent's street, le Strand et même Grosvenor square (on y souligne que Fitzwilliam Darcy y avait sa résidence londonienne dans Pride and Prejudice - vrai de vrai, je n'invente rien), sans parler des fameuses landes du Dartmoor avec la triste prison de Princetown ou des chutes de Reichenbach de sinistre mémoire. Bref un très joli catalogue pour qui aime à se promener dans le passé voire dans les romans des ses personnages favoris.

Dans un autre genre, mes adorables filles m'ont offert à noël, les Dossiers personnels de Sherlock Holmes par le Docteur Watson soi-même. L'objet se présente comme un de ces carnets que tenaient le bon docteur, contenant outre ses notes, toutes sortes de documents en rapport avec les six affaires qui sont présentées ici : photographies (y compris celle de La Femme), shéma, cartes, lettres, coupures de journaux, télégrammes etc. Toute une iconographie absolument magnifique (les dessins sont vraiment superbes - certains sont certainement des illustrations d'anciennes éditions du canon) qui ne peut que parler à l'imagination des amateurs.  Vous dirais-je mon émotion quand dépliant une grande feuille de parchemin jauni couverte d'une fine écriture manuscrite, je suis tombé tout en haut sur une grande date tracée à l'encre, 1792 (Oui la signature, Hugo Baskerville était aussi en bas). Il me faut peu de chose, j'en conviens, mais au moins ma réaction (un tantinet exubérante) a dû convaincre mes donatrices qu'elles avaient choisi judicieusement leur cadeau. Bref un très beau livre également pour les amateurs du plus grand détective londonien de tous les temps (Objectivité j'écris ton nom).

 

Géographie de Sherlock Holmes - AF Ruaud & X. Mauméjean - Les moutons électriques - 2011

Les dossiers personnels de Sherlock Holmes - Docteur Watson - (G. Adams & Lee Thompson) - Tornade 2009

 

PS : Il y a vraiment plein de cartes, des vraies, des shématiques tracées à l'encre, toutes sortes de cartes, vous ai-je déjà avoué que j'aimais les cartes ?


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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 21:44

Cet ouvrage est un recueil d'articles écrits par Tony Judt entre 1994 et 2006 pour différentes revues de haute volée. Historien britannique, écrivain, professeur aux Etats-Unis pendant plus de vingt ans et spécialiste de l'Europe, l'auteur s'inquiète dans la préface de la tournure amnésique de la pensée contemporaine prête à oublier d'un coeur quasi léger l'histoire et les leçons du XXe siècle. Il a donc sélectionné ici des articles propres à réactiver la réflexion sur ce siècle qu'il serait dangereux, selon lui, de laisser sombrer dans l'oubli.

Les articles en question couvrent une grande variété de sujets, allant de critiques extrêmement complètes et circonstanciées d'ouvrages portant autant sur les biographie de Camus, Primo Lévi, Arthur Koestler ou Jean Paul II, que sur quelques points historiques marquants tel la crise des missiles de Cuba, la défaite de la France ou le fonctionnement politique de la Belgique. Plusieurs sont également consacrés au conflit israélo-palestinien dont Judt étaient un commentateur attentif et engagé. Descendant d'une lignée de rabbin, il vivait dans un kibboutz lors de la guerre des six jours mais peu après il commença à revoir ses positions avant de devenir un critique extrêmement sévère des dérives de la politique israélienne. La dernière section regroupe quelques analyses non moins critiques de la politique américaine de l'après-guerre.

Ces articles sont impressionnants d'érudition et de largeur de vues, fort bien écrits, lucides et fournissent effectivement ample matière à méditation et réflexion. Ce fut aussi pour moi l'occasion de revenir sur certains épisodes vécus quand ils étaient encore de l’actualité, comme la chute du mur de Berlin mettons, avec un recul évidemment impossible à l'époque des faits. Passionnant !

 

Retour sur le XXe siècle. Une histoire de la pensée contemporaine - Tony Judt - 2008 -  traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat et Sylvie Taussig - Éditions Héloïse d'Ormesson 2010

 

PS : Tony Judt est mort cet été, avant donc la parution de cet ouvrage en français...

PPS : C'est le genre de recueil qui se prête parfaitement à une lecture fragmentaire, très agréable à caser entre deux romans...

 

Un cadeau de Ulike...

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 08:00

A l'aube de ses trente ans, Haruki Murakami décide de revendre le club de jazz qu'il dirige depuis sa sortie de l'université pour écrire des romans. Rapidement cette nouvelle "sédentarité" alliée à une soixantaine de cigarettes quotidiennes,  quelques bières fraîches et la prise de poids qui en découle le conduisent à revoir de fond en comble son hygiène de vie. Le noctambule se met à se coucher tôt, se lever de même, arrête de fumer, de manger de la viande et commence à courir. Et comme toujours lorsqu'il décide de se consacrer à quelquechose, il le fait sérieusement - dix kilomètres ou plus par jour, six jours par semaine, un marathon par an. Pourtant ceci n'est pas vraiment un livre sur la course à pied, l'auteur court certes mais quand il parle de souffrance, de ténacité, de régularité ou de discipline, de quoi s'agit-il exactement, de course ou d'écriture ?

Haruki Murakami est un auteur que j'apprécie énormément, j'ai donc été séduite à l'idée d'entrevoir, même de façon très fragmentaire, un peu de sa "vraie" vie et finalement j'ai apprécié l'excursion. Certes on est loin de l'univers à la fois légèrement onirique et si rigoureux de ses romans, cet ouvrage se présente plutôt comme une suite de méditations parfois un rien décousue autour de la course de fond, de l'effort, de la discipline, autour aussi du lien entre sa personalité, ses motivations et ses méthodes d'entrainement à moins que ce ne soit d'écriture, autour des rapports particuliers, on pourrait presque parler de dialogue interne, qu'il entretien avec son corps, ses genoux, ses muscles comme autant de parties de lui-même qui devraient avoir droit à de la parole et suffisament d'attention sous peine de se révolter. Pour autant cela n'a rien d'une autobiographie, plutôt une réflexion autour de la question : mais pourquoi tout cela? pourquoi tant d'efforts? Le style est bien là toujours visuel, d'une précision méticuleuse, on retrouve tellement Murakami que cela m'a donné envie de repêcher dans ma pal les deux romans qui y décantent depuis bien trop longtemps. A réserver peut être à ceux qui apprécie déjà l'auteur. Différent !


Autoportrait de l'auteur en coureur de fond - Haruki Murakami - 2007 - traduit du japonais par hélène Morita - Belfond - 2009


L'avis, réservé, de Cachou celui plus positif de Mango   


J'ai déjà parlé de Haruki Murakami...

Kafka sur le rivage
La ballade de l'impossible

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil



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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 06:00
Alexandre Jollien nous convie, à travers cet excellent petit livre, à une réflexion sur la vie vue à travers le prisme de son expérience de "personne différente". Handicapé moteur cérébral de naissance, confié à une institution spécialisée pendant 17 ans, orienté théoriquement vers une carrière de rouleur de cigare parce que cela lui convenait, il s'orienta finalement contre vents et marée et aux prix d'efforts que l'on devine considérables vers la philosophie qui seule semblait pouvoir donner du sens à ce qu'il vivait, peut être à ce que nous vivons tous.
C'est donc au travers d'un dialogue socratique - entendre un dialogue avec Socrate himself comme dirait théoma - qu'il nous fait partager un peu de son expérience et de ses réflexions, sur la vie, la différence, la philosophie, l'amitié, la bonne conscience, la maturité et bien d'autres choses encore !
Une centaine de pages aux propos légers, frais et profonds, cela fait réflechir et sourire quelquefois, revenir sur soi et se poser des questions, cela agace aussi un tantinet parfois car l'auteur se contredit aussi bien qu'un autre et pourquoi pas... car il y a contradiction à chercher en même temps le regard et l'indifférence, l'attention et l'autonomie dans un équilible que tout le monde cherche et qui n'est jamais évident. Se lit d'une traite avec grand plaisir, se stocke pour y réflechir  !


Eloge de la faiblesse - Alexandre Jollien - 1999 - Editions du Cerf


Merci à Théoma pour ce très joli, son avis ici


-1=307 (ça baisse, ça baisse !!!)

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 18:24
J'ai peur d'avoir accumulé bien du retard dans mes obligations de lecture pendant les vacances. C'est mal je le sais bien, mais je ne me voyais guère bourrer mes valises de livres à l'aller (ceux qui ont vu les photos de mes achats de vacances comprendront aisément !). Je travaille donc à me rattrapper. Bref tout cela pour dire qu'il me restait un livre de la dernière opération masse critique de Babelio, arrivé trop tard pour que j'ai le temps de le lire avant de m'envoler vers l'ouest.
L'Europe de A à Z se présente comme un abécédaire sur l'Union européenne, assez ludique pour accrocher l'attention d'adolescents et assez sérieux pour retenir celle de toute personne intéressée par le sujet.
Chaque entrée présente, sur une première double page, une problématique accompagnée d'une citation et d'une illustration et sur la suivante un article plus ou moins circonstancié et une bibliographie succincte - articles, livres ou sites internet.
Les thèmes vont du A de avant propos (qu'est-ce que l'Europe) au Z de Zarathoustra (la philosophie dans l'histoire européenne) en passant par le Q de quotas laitiers (la fameuse PAC), le K de Kinder, Küche, Kirche (les femmes) ou le M de modèle social. Mais on y trouve aussi le G de Gutenberg (la nouvelle galaxie numérique), le T de traducteurs (l'Europe et ses langues) ou le E de Erasmus (programme universitaire européen) etc...

En résumé, une intéressante introduction à la réflexion sur des thèmes finalement assez quotidiens mais sur lesquels nous manquons souvent d'informations, dotée d'une belle maquette et de suffisamment de pistes d'approfondissement pour en faire un bel outil.

L'Europe de A à Z - Claire A Poinsignon & Frédérique Bertrand - 2008 - Editions du Rouergue - Arte éditions
que je remercie encore et toujours...
-1 = 310 (c'est une affaire qui tourne)

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 20:45
A quoi pouvait bien ressembler une journée du roi soleil ? Quelles pensées pouvaient bien l'agiter alors qu'il se pliait, impavide, aux étonnants rituels de son lever ou de son coucher ? A vrai dire la question est mal posée car de quelle époque parlons-nous ? Nous nous représentons volontiers Louis XIV installé dans la splendeur de Versailles, certes, mais il avait 44 ans quand il pu s'y installer et régnait déjà depuis plus de 20 ans.
Philippe Beaussant, suivant pas à pas l'horaire d'une "journée ordinaire" du roi, s'attache ici à décoder pour nous tant les rituels eux-mêmes et la significations qu'ils revêtaient au XVIIe que les projections faussées, figées souvent fautives toujours partielles que nous avons de l'histoire en général et de Louis Dieudonné en particuliers.
Tout y passe, depuis sa nourrice qui fut la première à le "baiser" le matin tant qu'elle vécu - mais qu'est-ce qu'une nourrice au XVIIe et pourquoi occupe-t-elle une telle place - jusqu'à son coucher officiel dans la chambre d'apparat où il ne dormait pas, en passant par les consultations médicales du jour - Louis n'aimait guère les médecin, ce qui permit à un des valets de sa chambre, Molières, de les épingler lestement, le vêtement, la messe quotidienne, les repas, la danse, la promenade... Chaque étape donne lieu à des digressions plus ou mois longues mais toujours passionantes sur la signification d'un geste, d'une situation ou d'un mot et sur la façon dont les hommes du grand siècle les comprenaient.
Ainsi des potages - quand on lit que le repas du roi commençait par deux grands potages et quatre petits, rien d'inquiétant - mais si on se replace dans le vocabulaire du temps où le potage est ce qui cuit dans un pot, on en vient à le voir s'attaquer à six plats de viandes bouillies de type pot-au-feu... Cela avant d'entamer les entrées.
Ainsi de la danse, où l'auteur montre de façon lumineuse comment durant le règne du roi soleil, le ballet de cour est passé d'un divertissement que la cour se donnait à elle-même à un spectacle de professionnels, prélude de l'opéra que nous connaissons, dont la noblesse de cour se faisait simple spectatrice. Impressionant reflet de la façon dont il écarta cette même noblesse des charges de l'état.
Dans une écriture d'une grande élégance, à la fois simple, précise et imagée, Philippe Beaussant nous entraine dans les profondeurs des mentalités du XVIIe siècle. Erudit comme un essai, agréable comme un roman, lumineux et même drôle, un morceau de roi !

Le roi-soleil se lève aussi - Philippe Beaussant - 2000 - NRF Gallimard (2002 - Folio )

Les avis de Bluegrey (que je remercie infiniment pour le prêt), de Cuné, de Lisa, du bibliomane
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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 16:05
Tout d'abord, avouons-le, je ne lis pas le canard enchaîné. Je n'ai rien contre simplement je ne le lis pas. Pour moi c'est plutôt un journal à papa voire à grand-papa. Jusqu'à son idiome qui m'est étranger, un argot qui me semble toujours sortir d'un vieux polar. Si je devais citer un journal satirique ce serait sans doute Charlie Hebdo mais je ne le lis pratiquement jamais non plus. Ce n'est pas que je déteste la satire au contraire, après tout j'ai été élevée en pleine époque Coluche et plus tard je suis passée aux guignols de l'info et aux Nuls comme tout le monde, mais quand j'achète un journal papier (ce qui n'arrive pas tous les jours), c'est moins l'information elle-même que je cherche que l'analyse, cette mise en perspective approfondie que je ne trouve hélas jamais à la télévision.
Alors pourquoi avoir choisi ce livre dans la liste masse critique?  Et bien parce que je suis curieuse et qu'après tout, le canard est une sorte d'institution. Je m'attendais à quelque chose d'un peu analytique, quelque chose comme une histoire du journal.

En réalité j'ai plutôt eu l'impression de lire une enfilade d'anecdotes en vrac, détaillées certes mais rédigées dans un code dont la clé n'était pas fournie. Comme cette enquête s'intéresse avant tout au volet investigation du journal, il est essentiellement question "d'affaires" et moi les affaires, je ne les connais pas (à part  les plus récentes et encore). Alors lire l'implication de l'hebdomadaire dans telle ou telle affaire sans résumé de l'affaire elle-même, cela n'a pas le moindre intérêt (quatre fois "affaire" en trois lignes voilà à quoi j'en suis réduite!). Je serais bien en peine d'évaluer la qualité du travail de recherche lui-même mais la présentation en est des plus indigeste, sans analyse, sans perspective, souvent incompréhensible pour qui ne connait pas le jargon du cru, le tout plutôt mal écrit et surchargé de noms propres qui ne me disent rien. D'autant que dans une même page, un personnage peut se voir appeler par son nom, son prénom voire son surnom (et je me demandais souvent qui pouvait bien être ce claude, ce pierre ou ce paul).
J'ai cru comprendre que ce livre fait polémique parce qu'il s'attaque à une institution de la presse française... Sur le fond, je suis bien embarassée pour en dire quoi que ce soit, sur la forme par contre quel ennui. Certes j'ai quand même compris que les auteurs ne voulaient pas que du bien à l'objet de leur recherche et qu'ils dénonçaient des pratiques pas toujours ragoûtantes quoique guère surprenantes. Je ne lirai ni plus ni moins le canard maintenant, certains paniers de crabes ne sont pas fait pour moi. ennuyeux !

Le vrai canard - Karl Laske et Laurent Valdiguié - 2008 - Stock

que je remercie néanmoins.
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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 23:31
Le règne de Louis XIII est une de mes périodes préférées. Après le moyen âge certes, mais ceci est une autre histoire. C'est Alexande Dumas père lui-même qui m'a présentée le XVIIe siècle. Certes il ne fallait pas compter sur lui pour respecter l'histoire de trop près mais enfin il m'en a donné le goût.  Depuis Les trois mousquetaires j'ai pas mal lu sur cette période mais cela me fait toujours un petit choc agréable quand je croise, au détour d'une page, la duchesse de Chevreuse (marie michon, lingère à tour), le comte de Rochefort (balafré ou non ?) ou le capitaine de Treville.
J'ai donc été ravie quand j'ai reçu cette nouvelle biographie de Louis XIII. On a beaucoup dit que Dumas avait forgé une image négative et imméritée de ce souverain. Ce n'est pas vraiment mon impression, mais quoiqu'il en soit d'autres depuis ont rectifié le tir.
Dans ce beau pavé de 900 pages agrémenté de quelques belles illustrations, Jean Christian Petitfils brosse un portrait fort complet d'un homme ombrageux, au caractère difficile mais habité par une haute idée de la fonction royale et de la France, prêt à composer avec ses humeurs noires ou ses inimitiés quand des intérêts supérieurs en dépendaient. Un souverain fort, déterminé, bon musicien et peintre de talent mais bègue, renfermé, miné par une maladie chronique et par une enfance difficile qui semble l'avoir rendu incapable de créer des liens d'affection avec quiquonque.
A travers lui, c'est tout un siècle qui s'anime, siècle cruel marqué par la guerre et la misère mais aussi par des personnages hauts en couleur, des situations quasiment rocambolesque et surtout par la montée de l'absolutisme orchestré par le roi et son cardinal de ministre. La centralisation du pouvoir, l'impôt moderne, la disparition des particularismes régionaux mais aussi des privilèges de la noblesse, l'établissement de frontières stables, tous ces dossiers furent soit initiés soit renforcés par Louis XIII et Richelieu. Nous en sentons encore les effets.
Cette très belle biographie mèle avec brio considérations politiques, sociologiques, psychologiques, médicales même, alternant tableaux historiques grandioses et petites histoires quasi-mesquines, guerre de trente ans et favoris rapaces, le tout dans une langue agréable et vivante qui est un vrai plaisir de lecture. Impressionant !

Louis XIII - Jean-Christian Petitfils - Perrin - 2008


livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com qui m'a fait là un très beau cadeau
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