"Puisque ce sont des enfants, parle-leur de batailles et de rois, de chevaux, de diables, d'éléphants et d'anges, mais n'omets pas de leur parler d'amour et de choses semblables."
Rudyard Kipling - Au hasard de la vie - 1928
Et oui l'été est de retour, les vacances, les voyages, les copains, la famille, bref peu de temps pour écrire... du moins des billets qui tiennent un peu debout. Alors dans les semaines à venir, ce sera citations, photos, recettes, poèmes sans doute et plus rarement billets de lecture mais nos programmes reprendront normalement fin août comme il se doit et comme chaque année. En espérant que mes photos vous dépaysent un peu car, comme souvent, je suis, en ce moment, complètement à l'ouest...
Two roads diverged in a yellow wood,
And sorry I could not travel both
And be one traveler, long I stood
And looked down one as far as I could
To where it bent in the undergrowth;
Then took the other, as just as fair,
And having perhaps the better claim,
Because it was grassy and wanted wear;
Though as for that the passing there
Had worn them really about the same,
And both that morning equally lay
In leaves no step had trodden black.
Oh, I kept the first for another day!
Yet knowing how way leads on to way,
I doubted if I should ever come back.
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
Robert Frost - Mountain Interval - 1920.
Deux routes divergeaient dans un bois jaune
Et, désolé de ne pas pouvoir prendre les deux
Et n’être qu’un seul voyageur, je suis resté longtemps
À regarder l’une des deux aussi loin que je ne le pouvais
Jusqu’au point où son virage se perdait dans les broussailles ;
A lors j’ai pris l’autre, tout aussi séduisante
Et peut-être encore plus justifiée
Parce que herbeuse et manquant quelque peu d’usure
Bien que, franchement, les passages
Les aient usées à peu près de façon identique,
Et toutes les deux se reposaient, ce matin-là,
Sous des feuilles qu’aucun pied n’avait noircies.
Ah, j’ai gardé l’autre pour un autre jour !
Sachant, pourtant, comment un chemin nous mène à l’autre,
Je doutais que jamais je n’y revienne de nouveau.
Un jour je me trouverai à raconter en soupirant
Quelque part dans un lointain avenir que
Deux routes divergeaient dans un bois, et moi,
J’ai pris celle par laquelle on voyage le moins souvent,
Et que c’est cela qui a tout changé.
Traduction de Roger Asselineau (1915-2002)
Ma très aimée Pimpi m'a fait découvrir cette recette rose et festive qui titille nos papilles enfantines et ravit celles (les papilles) qui le sont toujours (enfantines) : très grand succès assuré chez enfants et ados (voire chez les adultes). J'ai toutefois changé le nom, je trouvais que "mini muffins aux fraises tagada" était un peu long et manquait de pétillant...
Il vous faudra : un sachet de fraise tagada* (vraies ou fausses) - soit entre 250 et 300g, 150g de beurre, 10cl de lait, 3 oeufs, 130g de sucre en poudre, 200g de farine, un sachet de levure (ou 1càS de poudre à pâte).
Faire chauffer le four à 190°. Mettre de côté une douzaine de fraises. Dans une casserole, faire fondre lentement les fraises et le beurre dans le lait en remuant souvent. Hors du feu ajouter le sucre, bien remuer, puis les oeufs un par un en mélangeant bien. Ajouter la farine et la levure. Mélanger. Verser dans des moules à muffins en silicone mouillés (ou beurrés et farinés) Enfourner 20 min. La pâte colle un peu (mais pas toujours, allez comprendre) alors attention au démoulage.
Mêler une cuillère à café de sucre glace à quelques gouttes d'eau, avec cette pâte, coller une fraise sur chaque muffin. Effet garanti !
Et toujours sur une idée de Chiffonette,
"Il but seul : un seul verre avant d'aller à Surgeons' Hall, Un Laphroaig avec une toute petite goutte d'eau pour en émousser le tranchant.(...)
Cet endroit lui convenait. Petit, anonyme et discret. Il n'y avait même pas de nom, dehors, rien qui puisse l'identifier. Il se trouvait à un carrefour, dans une petite rue où seuls ceux qui le connaissaient pouvaient le trouver. "
La colline des chagrins - Ian Rankin - 2001 - Traduit de l'anglais (écosse) par Daniel Lemoine - le masque 2005
J'aime beaucoup l'inspecteur Rébus mais de l'eau dans du Laphroaig, c'est limite quand même... Sláinte !
Dans les cours de l'hôpital...
Toulouse - 2011
Some say the world will end in fire,
Some say in ice.
From what I’ve tasted of desire
I hold with those who favor fire.
But if it had to perish twice,
I think I know enough of hate
To say that for destruction ice
Is also great
And would suffice
Robert Frost - 1923
Certains disent que le monde finira dans les flammes
D'autres dans la glace
De ce que j'ai goûté du désir
Je penche pour les flammes
mais s'il fallait mourir deux fois,
Je pense en savoir assez sur la haine
pour dire qu'en matière de destruction
la glace est tout aussi puissante
et suffirait
(ma traduction, bien imparfaite, le quatrième vers me soucie)
Aujourd'hui vendredi, jour du poisson dans certains cercles, nous allons causer de pain de poisson, de thon précisément mais on peut le réaliser avec du saumon, une recette facile, rapide et légère, idéale pour les repas d'été...
Il vous faudra : 360g de thon au naturel, 135g de crème fraiche (ou de lait concentré non sucré), un yaourt, 2 oeufs, 60g de pain de mie (2 tranches sans la croûte), 1 échalotte, le jus d'un demi-citron, 1 càS de moutarde forte, 2 càS d'huile d'olive, thym, aneth, sel, poivre, paprika (ou tout autre herbe ou épice à votre goût).
Dans un saladier, mélanger le thon, la crème, le yaourt et les oeufs battus. Ajouter le pain émietté, l'échalotte émincée, le citron, la moutarde, l'huile, le sel, le poivre et les herbes fraiches ciselées (environ 3 càS d'aneth, thym, persil...). Bien mélanger. Verser dans un plat creux en verre ou en terre huilé. Egaliser la surface, saupoudrer éventuellement de paprika (pour la couleur). couvrir (avec du film alimentaire si vous n'avez pas de couvercle). Cuire au micro onde à température moyenne-élevée (600 à 750W) 20 à 25 minutes. Laisser refroidir et démouler sur un plat de service, décorer de quelques tranches de citron et brins d'aneth. Servir avec une salade verte... frais et délicieux !
PS : Si vous n'aimez pas la cuisson au micro-onde, ce pain se cuit très bien au four, environ 30 minutes à 180°, le plat posé dans la lèchefrite remplie d'eau (genre bain marie) - dans ce cas éviter le film alimentaire évidemment.
PPS : Le cumin et la coriandre conviennent également bien à ce plat...
PPPS : Si vous n'avez pas d'herbe fraiche, les herbes séchées font bien l'affaire aussi