Elles s'y sont toutes mises! Cuné, Isil, Erzebeth, Fashion, qui m'a offert De grandes espérances pour mon anniversaire, d'autres encore. Et Charlie Rules par-ci et Dickens par là, le Docteur (Who) lui-même a ajouté son grain de sel (saison1-épisode3) sans parler de Dame Agatha. Lisez plutôt cet extrait de Rendez-vous à Bagdad dont je vous parlais récemment.
"Richard (...) se contenta de demander à Victoria ce qu'elle était en train de lire. Elle fit la grimace.
- Ici vous savez, pour les romans, il n'y a pas grand choix : A Tale of Two Cities, Pride and Prejudice et The Mill on the Floss. Je lis A Tale of Two Cities.
- Vous ne l'avez jamais lu ?
- Jamais. Je considérais Dickens comme une auteur ennuyeux.
- Quelle idée!
- Et je m'aperçois qu'il est passionnant!"
Le jeune Pip, villageois orphelin, élevé à la dure par sa soeur acariâtre et son débonnaire forgeron de beau-frère, voit s'ouvrir devant lui de magnifiques perspectives : argent, éducation, indépendance et de "grandes espérances" pour la suite, entendons promesse d'héritage et de fortune. Peu à peu à travers ses expériences, plus ou moins réussies, ses rencontres parfois étonnantes voire oniriques parfois prosaïques, les mille évènements petits et grands de la vie, Pip va apprendre à se connaitre et à décider ce qu'il veut réellement faire de sa vie.
Dit comme ça, c'est pauvre j'en ai bien conscience. Disons que c'est un roman d'apprentissage doublé d'un roman d'aventures des plus allègre, d'une peinture fascinantes d'une certaine société victorienne et surtout une galerie de personnages inoubliables, dont la célèbrissime miss Havisham que j'avais déjà souvent rencontrée au détour d'une citation, d'un hommage voire d'un dessin animé, sa pupille la polaire Estella, Joe à la puissance bienfaisante et quasi-tellurique, l'amitié absolue de Herbert, Wemmick et son étonnante tour d'ivoire, Jaggers, Compeyson, Biddy, Magwitch le forçat bien sûr, d'autres encore. Autant de personnages hauts en couleur, complexes, nuancés, tour à tour attachants et repoussants, toujours intéressants et, comment dire, sonnant vrai. Bien que la caricature ne soit jamais loin, les acteurs de cette histoire sont étonnaments crédibles et humains.
Il est bien difficile de parler des grandes espérances en quelques lignes, presque aussi difficile que de le reposer, une fois bien installée au coeur de ses pages. Monumental!
De grandes espérances - Charles Dickens - 1861 - traduction de Charles Bernard-Derosne revue par Jean-Pierre Naugrette.
Les avis de Kali, Cuné, Chiffonette, Lilly...
1/2
3/2 - le coup de coeur d'Erzebeth (challenge réussi (incredible), mais je continue...)
Janvier 1/12