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Chroniques De Lectures

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 06:00

Dans un petit appartement sombre au fond d'une impasse parisienne, un homme s'éveille amputé d'une partie de ses souvenirs. Pire, il a l'impression qu'un autre occupe son appartement quand il dort, un prêtre apparemment, lui qui n'aime guère cette engeance. Pour remettre un rien d'ordre dans son esprit quelque peu égaré, il décide de transcrire ses souvenirs depuis l'enfance. Une solution soufflée par un certain docteur Froïde avec qui il se souvient avoir partagé quelques repas malgré sa répugnance pour cette sorte de gens. Quand il s'endort c'est l'Autre, le prêtre, qui prend la relève et complète les parties de son passé qu'il semble avoir occulté. Le résultat est un étrange parcours de vie à quatre mains. Un parcours saugrenu et mouvementé, vécu sous le signe de la haine et de la falsification, de l'escroquerie et de la tromperie, de l'espionnage à la petite semaine, des trahisons en tous genres et autres coups tordus, tous sélectionnés strictement en fonction de ses intérêts personnels - sans doute le seul principe que cet homme d'un cynisme absolu ait jamais respecté. Mais le grand oeuvre de sa vie que le lecteur découvre peu à peu, c'est un faux document qu'il mitonne longuement et qui va réaliser à terme, ses aspirations les plus noires...

Dans ce roman, Umberto voulait, je cite, "démonter (démontrer ?) les mécanismes de la haine" et mettre en scène "le personnage le plus cynique et le plus exécrable de toute la littérature" et en ce qui me concerne il y a réussi de main de maître. Sur le modèle d'un de ces romans feuilletons si en vogue à l'époque, le - à moins que ce ne soient les - narrateurs nous entraînent à travers l'histoire du XIXe siècle des expéditions de Garibaldi, à la Commune en passant par le Second Empire et nous convie de falsifications en mystifications à assister à la construction des monuments de haine qui allaient atteindre leur apogée au XXe siècle (du moins espérons que c'en était l'apogée). Misanthrope absolu, détestant français et italien avec équité (ses deux ascendances), méprisant les allemands et les autrichiens, haïssant les femmes qui le dégoûtent, les jésuites qui l'ont élevé, les francs-maçons à moitié juifs à moitié jésuites, les homosexuels dieu sait pourquoi et les juifs bien sûr par héritage grand paternel, sans parler des autres qui ne valent pas grand chose, Simonini est une sorte de symbole du chaos, ne croyant en rien si ce n'est la haine de l'humain, n'aimant rien si ce n'est la table, semant la violence sans y porter la main sauf nécessité. Fourbe, matois, intelligent et relativement instruit aussi, indispensable dans son métier de faussaire, il sait ce qui marche et ne se fait pas défaut d'inventer les mises en scène les plus abracadabrantes pour faire rêver le crédule, incorporant à ses manifestes, escroqueries et inventions un matériel sans cesse réutilisé et à peine remanié qu'il puise autant dans les romans d'aventures et les feuilletons qu'aux racines même des peurs inconscientes - satanisme, messe noire, rituels ésotériques mystérieux et le diable sait quoi encore. Partant du principe que même exagérée jusqu'à l'outrance, la médisance ne peut que laisser des traces et que les gens ne sont jamais plus prêts à vous croire que lorsque vous leur racontez ce qu'ils pensent déjà savoir...

Entraîné par le rythme plutôt allègre des aventures de ce cynique, on se prend à sourire de ses inventions rocambolesques tout en grimaçant à l'idée de l'horreur absolue qui se profile dans son ombre. Je n'en dirais pas plus car j'ai apprécié, une fois n'est pas coutume, de découvrir petit à petit où m'emmenait l'auteur, sans doute justement parce qu'il n'y a pas de suspens. A mesure que l'histoire avance, on retient son souffle car nous savons, nous, comme l'auteur que c'est bien une chose de ce genre qui s'est produite et ce qui en résulté. J'ai cru comprendre qu'il y avait eu polémique à propos des intentions de l'auteur, pourtant son propos est clair : le diable, quel qu'il soit, profitant des faiblesses humaines (peur de la différence, crédulité, avidité, goût du pouvoir...) a orchestré le chaos en utilisant l'intoxication à la haine ordinaire. Un bon avertissement car il y a des choses qui ne doivent être ni oubliées ni reproduites. Grandiose !

Le cimetière de Prague - Umberto Eco - 2010 - admirablement traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano - Grasset

Une lecture commune avec Isil (mon indispensable partenaire ès lecture commune pas vraiment commune mais presque ou disons à peu près) et Efelle

PS : Je précise pour ceux auxquels le maestro (Tino pour Isil et moi) ferait un peu peur, que ce roman est tout aussi accessible que Le nom de la rose (que j'ai personnellement lu un nombre incalculable de fois) et même plus car il n'y a pas de passages en latin (que de toutes façons on peut passer en vertu du droit du lecteur à sauter les passages écrits dans une langue qu'il ne comprend pas - d'ailleurs cela ne nuit en rien à la compréhension de l'intrigue !)

PPS : "Tous les personnages de ce livres sont réels, nous dit l'auteur, sauf le narrateur lui-même." Forcément c'est le diable (où selon une formulation plus à mon goût, un avatar du côté obscur).

PPPS : J'aime Umberto !

PPPPS : Merci à Anne-Laure qui me l'a offert pour mon anniversaire : il était aussi bien voire encore mieux que ce que j'espérais !

 


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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 22:02

Dans le cadre du colloque international sur l'achèvement d'oeuvres incomplètes en musique et littérature joyeusement intitulé Completeness is all, un exceptionnel panel de détectives se rassemble dans le but de résoudre le très fameux mystère d'Edwin Drood (MED pour les initiés), dernier roman inachevé du célébrissime Charlie D. (oui Dickens vous avez bien compris). Et quand je dis exceptionnel, je pèse mes mots ; tout le monde est là, tout ce que la littérature compte de détectives célèbres, de Maigret à Poirot en passant par Marlowe, Sherlock, le Père Brown, et même Porphyre Petrovitch dont j'ai fait la connaissance il y a peu dans Crime et Châtiment, tout le monde vous dis-je ! Et tous se penchent de concert mais non sans accrochages, affrontements d'ego et autres pinaillages sur cet étrange cas de disparition, lâchement laissé en plan par Dickens qui eut la mauvaise idée de mourir avant d'avoir livré le fond de sa pensée. Une enquête hautement littéraire donc mais néanmoins, participants obligent, étonnamment policière...

La construction de ce malicieux roman est remarquable, les chapitres de Fruterro et Lucentini mettant en scène les enquêteurs alternent avec les chapitres du MED, en fait les différents fascicules de la première publication, sur lesquels tant de (vrais) spécialistes planchent depuis près d'un siècle et demi. Au départ je me suis dit que ce serait une agréable et ludique façon de réaborder Dickens - comme quoi les préjugés ont la vie dure car bien que j'aie adoré Les grandes espérances, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer une lecture laborieuse. Je fus donc tout bêtement étonnée par la fascination que j'ai tout de suite éprouvée pour l'histoire inachevée, au point d'avoir parfois envie de passer un peu vite sur les chapitres intercalaires, pourtant drôles au possible. Je dois être faite pour Dickens ! Mais je m’égare, quoiqu'il en soit je me suis positivement régalée avec ce réjouissant hommage tant à Charles qu'à la littérature policière en général. Voir certains de mes héros préférés avec leur ton particulier débattre ensembles autour cette passionnante intrigue fut un pur plaisir. Dois-je ajouter que j'ai nettement senti une communion d'esprit avec les auteurs qui me semblent avoir une certaine préférence pour les enquêteurs anglais. Je compte bien sûr Poirot comme un anglais, vous m'en excuserez, et je vous avoue que sa magistrale conférence finale m'a enthousiasmée tout comme l'astuce avec laquelle l'énigme se trouve, d'une certaine façon au moins, résolue. Jubilatoire !

 

L'affaire D. ou le crime du faux vagabond - Dickens, Fruterro & Lucentini - Traduit de l'italien par Simone Darses - Seuil 1991 - Points 1993 (MED Traduction de l'anglais par Charles-Bernard Derosne (1874) revue et corrigée par Gérard Hu

 

Les avis éclairés et enthousiastes de la lumineuse Cuné et de la rayonnante Isil (que je remercie encore pour son prêt) à elle deux, elles feront lire Charlie à la planète entière !

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 21:22

 

A la mort de son père, célèbre violoncelliste, Lucrezia découvre une boite pleine de lettres d'amour signées d'une certaine Costanza. Elle décide de prendre contact avec cette femme pour lui restituer ses lettres et peut être, peut être, en savoir un peu plus sur ce père qu'elle connait moins qu'elle ne le pensait. A l'aube de ses 74 ans, Costanza va donc, le temps d'un weekend, se souvenir et raconter une des grandes passions de sa vie...

J'avais beaucoup aimé L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti, c'est donc avec plaisir que j'ai entamé ce roman écrit en fait plusieurs année avant l'autre. L'idée de départ est intéressante, on sent déjà bien les qualités de l'auteure pour installer un décor et faire vivre une atmosphère mais les personnages manquent cruellement à mon sens de profondeur et de complexité. Paola Calvetti peine à varier son style de l'épistolaire au dialogue, ce qui embrouille le lecteur plus qu'autre chose. Costanza et Lucezia s'expriment le plus souvent d'une façon bien peu naturelle (est-ce dû à la traduction ? je n'en suis pas sûre) et de fait restent figées, désincarnées et, somme toute, peu susceptibles de générer une quelconque émotion. Une lecture pas désagréable au demeurant mais à laquelle il manque le charme, l'originalité et la fraicheur de L'amour est la lettre A. Anecdotique voire dispensable.

 

L'amour secret - Paola Calvetti - 1999 - Traduit de l'Italien par Françoise Brun - Presse de la cité (2010)


PS : Encore une Constance adultère, est-ce un hasard ? quoiqu'il en soit mais nous sommes bien loin ici de  Lady Chatterley et de la plume enchanteresse de Lawrence

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 08:00
A l'aube de la cinquantaine, Emma s'est lassée de son travail, du stress et des déplacements incessants qu'il génère. Profitant d'un héritage, Elle décide de changer de vie et de se consacrer à sa passion des livres en ouvrant une librairie consacrée uniquement aux romans d'amour. Peu de temps après l'ouverture, elle découvre dans un livre, un chiffon de papier avec un nom et un numéro de téléphone, un prénom qu'elle croyait avoir oublié depuis longtemps...
Après les premiers billets consacrés à ce roman, j'ai eu un moment de flottement car ils étaient pour le moins sévères. Puis de nouvelles critiques sont apparues, je me suis réconciliée avec l'idée de cette lecture et je ne l'ai pas regretté !
Tout d'abord, j'aime les romans épistolaires, les livres et les librairies, alors un roman épistolaire ayant pour cadre une librairie "idéale"  en plein essort, animée par une LCA bon teint, je me sentais un peu chez moi.
Emma m'a certes parfois exaspérée mais comme pourrait le faire quelqu'un que j'aimerai bien, son antitechnologisme primaire, ses jugement pseudopsychosociaux, ses immuables talons, sa chance insolente en affaire (à moins que ce ne soit du flair), tout cela est bien agaçant mais définitivement attachant. Les personnages qui gravitent autour d'elle sont tout aussi sympathiques avec leur imperfections et leurs failles. Finalement le plus lisse est sans doute Federico, son correspondant, perdu dans un projet architectural grandiose, celui d'une bibliothèque bien sûr.
Rêve&Sortilège, la librairie d'amour,  est un écrin parfait pour le récit, le genre d'endroit où j'aimerais définitivement passer mon temps, les vitrines d'Emma sont réjouissantes, les livres cités appétissants (bon j'en avais lu pas mal), l'histoire romantique à souhait, en bref j'ai passé un agréable moment.
Alors c'est vrai,  Emma réussit tout ce qu'elle entreprend (mais ses idées sont très séduisantes), son histoire d'amour est un rien prévisible et l'histoire s'essouffle un peu aux deux tiers du roman mais rien qui puisse vraiment me gâcher mon plaisir. Rafraîchissant !

Sinon j'aimerais bien un mug Shhh... I'm reading, d'après Emma c'est une injonction qu'on ne peut faire qu'aimablement sur un ton courtois. En tant que LCA patentée doublée d'une mère  probablement indigne, j'ai peur que mes enfants ne soient pas entièrement d'accord avec elle.

L'amour est à la lettre A - Paola Calvetti - 2008 - traduit de l'italien par Françoise Brun - Presses de la Cité

Le site de la librairie : www.librairierevesetsortileges.fr

Les avis de Cuné, Fashion et Pimpi, plutôt séduites, ceux d' Hathaway  et Cryssilda réfractaires !


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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 10:54
"Les nombres premiers ne sont divisibles que par un et par eux-même; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair qui les empêche de se toucher vraiment."
Mattia et Alice sont des jumeaux de cette sorte. Pourtant ils se sont reconnus dès l'adolescence mais les  blessures secrètes qu'ils gardent de leur enfance, les condamnent à une solitude souvent recherchée, toujours subie. Tout en ressentant profondément  qu'ils ne sont eux-mêmes qu'ensembles, ils laissent sans cesse le silence les séparer ! De l'enfance à l'âge adulte, Mattia et Alice souffrent d'absence sans jamais se l'avouer, à moins que ce manque de l'autre ne soit que la projection d'autres douleurs plus anciennes, plus enfouies.
D'une certaine façon ces deux personnages sont trop perdus dans la solitude pour qu'on puisse réellement s'attacher à eux et pourtant leur histoire nous happe,  nous fait souhaiter qu'une porte s'ouvre enfin dans les cercles opaques qu'ils ont tissés pour maintenir le monde à distance. Souvenirs, ressentis, blessures, les personnages sont disséqués, exposés sous nos yeux avec une précision quasi chirurgicale, dans un style épuré et puissant qui va droit au coeur en laissant peu de place à l'espoir. Premier roman et prix Strega 2008, la solitude des nombres premiers est un roman obsédant et poignant qui reste longtemps présent à l'esprit. Beau et triste !

La solitude des nombres premiers - Paolo Giordano - 2008 - traduit de l'italien par Nathalie Bauer -  Seuil

Un grand merci à Suzanne de Chez-les-filles et aux éditions du Seuil qui m'ont fait ce beau cadeau.

L'avis de Hathaway
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 08:13
soie.jpgCe minuscule opuscule (pour reprendre la terminologie de  Bmr&Mam) suscite un bel enthousiasme dans la blogosphère. Si peu de pages dont on dit tant de bien,  ce serait dommage de s'en priver me soufflait une petite voix, probable porte-parole d'une partie de mon cerveau avide d'une trève sur le front des lectures marathons.
- Soit, pensais-je au cours d'une visite bibliothesque, il est là. Je tente !

Merci petite voix et merci à tous ceux qui ont semé des coeurs rouges et battants sur leurs critiques car ce fut un délice.
Est-ce un roman, un poème ou même une chanson avec son refrain lancinant et attendu ? Difficile et peut être inutile de trancher.
De page en page, ce livre nous porte, nous entraine sur les traces d'un homme ordinaire, si représentatif de la bourgeoisie de la seconde moitié du XIXe. Pas d'imagination, peu de sensibilité, aucune aspiration. Doit-il partir au Japon pour sauver l'industrie de la soie dans son village ? Qu'à cela ne tienne, il y va, sans peur particulière ni frisson d'aucune sorte. Et même il le refait et le refait encore ce voyage interminable, par voie de terre jusqu'aux confins du monde. Toujours de retour un dimanche d'avril à temps pour la grand messe.
Chez lui, ce n'est pas le voyage qui importe c'est la destination. Et la destination n'est pas forcément un endroit, peut-être un rêve, un fantasme de son esprit trop rassi.

Une merveille vous dis-je, un style épuré, léger et évocateur comme une étole de soie naturelle. En quelques pages, quelques mots d'une poésie arachnéenne, Alessandro Baricco nous tisse une étoffe à sa façon, sensuelle, chatoyante, presque liquide dans sa douceur et sa force d'évocation. Que du Bonheur !

Bonus, ce roman contient une des plus belles lettres d'amour que j'ai  jamais lues !


Soie - Alessandro Baricco - Albin Michel - 2000 (120 pages) - Traduit de l'Italien par Françoise Brun (existe en Folio)

L'avis de bmr&mam, Allie, Papillon, Lilly, Céline, Au bonheur des livres, Essel, Bluegrey, si j'en oublie dites le moi...

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