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Chroniques De Lectures

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 11:38
Chronologiquement situé quelques temps après les aventures relatées dans Meurtre sur un bateau de fleurs, le monastère hanté fait partie des derniers romans écrits par Van Gulik ainsi que de ce que j'ai déjà appelé les aventures du juge Ti en voyage.  Accessoirement c'est aussi un de mes préférés.
Après un séjour dans la capitale en compagnie de ses trois épouses et de Tao Gan, le juge doit demander asile pour la nuit à un monastère taoiste. Le monastère en question avait peu auparavant attiré son attention du fait de trois décès de jeunes postulantes insuffisament expliqués à son goût - une occasion comme une autre de fouiner un peu.
Toute l'intrigue se déroule donc en une nuit de tempête et cette unité de temps et de lieu donne un rythme étonnament allègre à ce court roman... En quelques heures, le magistrat aura l'occasion d'élucider, bien sûr, les trois disparitions, mais aussi de découvrir un meurtre déjà ancien, de déjouer des pratiques plus que douteuses, d'en punir les coupables, de jouer les marieurs et de s'initier au rudiments du taoisme... qui seront du reste  loin de convaincre notre confucianiste convaincu !
Ce très bon cru offre à notre héro un théatre à sa mesure pour y exercer ses talents. Ce monastère labyrinthique avec ses tours et ses détours, ses marches innombrables, sa crypte interdite, ses chambres dérobées, sa galerie des horreurs, dont l'arrangement horrifique m'a semblé quasi chrétien, forme une toile de fond limite gothique à une intrigue enlevée, animée par une série de personnages secondaires passionants. Bonus, nous avons pour une fois l'occasion d'assister à quelques scènes de l'intimité familiale du juge Ti. Que du bonheur !

Le monastère hanté - Robert Van Gulik - 1963

Dans les épisodes précédents...
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d'or sous les Tangs
Le paravent de laque
Meurtre sur un bateau de fleurs

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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 11:00
En poste depuis peu à Han-yuan, petite ville de montagne proche de la Capitale, le juge Ti se sent légèrement oppressé. Han-yuan a beau avoir l'air d'une ville bien tranquille et ses habitants de citoyens respecteux des lois, notre juge a surtout l'impression qu'on le tient à l'écart et qu'il se trame dans l'ombre de dangereuses affaires. Lors d'une soirée donnée par les notables du lieu sur un luxueux bateau-de-fleurs, le meurtre brutal d'une courtisane va précipiter les choses.
Ce roman est un des premiers que Van Gilik ait écrit. Comme tous ceux de la première série, il débute par une introduction à la  limite de l'onirisme où Van Gulik rend en quelque sorte hommage au fantastique toujours présent dans les romans chinois classiques. Ces introductions se situent toujours à l'époque Ming, soit près de 700 ans après l'époque du juge Ti et annoncent en termes voilés les événements qui vont être relatés. J'ai un faible pour ces premiers chapitres "inventés, selon l'auteur, pour la délectation de lecteurs d'une époque révolue qui considéraient toute hâte comme une erreur fondamentale et ne craignaient pas de lire et de relire un roman depuis le début jusqu'à la fin." Une époque faite pour moi sans aucun doute.
C'est également au cours de cette enquête que le juge fait la connaissance de son quatrième et dernier lieutenant, l'astucieux Tao Gan. Cet hôte des rivières et les lacs, en d'autres termes un escroc et joueur professionnel,  vient compléter de ses grandes connaissances en filouterie en tous genres la force de frappe de Tsiao Tai et Ma Jong et le dévouement du Sergent Hong.
Un excellent opus où Van Gulik se fait un plaisir de mettre, entre autre, en scène  une société secrète qui quelques siècles plus tard ébranlera bien réellement le pouvoir en place.
Voyons un peu ce que Thom va en dire...

Meurtre sur un bateau de fleur - Robert Van Gulik - 1952 - 10/18

Dans les épisodes précédents...
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d'or sous les Tangs
Le paravent de laque


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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 21:52
Dans Manhattan, un chantier de construction met à jour 36 cadavres apparemment assassinés par une même personne à la fin du XIXe sièble. Ce pourrait être la trace du tout premier tueur en série new yorkais et de toutes façons cela devrait faire l'objet d'une enquête. C'est du moins l'avis de l'agent Pendergast du FBI qui s'adjoint les services d'une archéologue pour examiner le site. Cela ne semble pas être celui du promoteur immobilier propriétaire du chantier, ni celui de la police de New  York, pas plus que celui de la direction du Museum d'histoire naturelle employeur de la-dite archéologue. Malgré ces obstacles, l'enquête permet d'identifier le coupable, un scientifique employé dans un des cabinets de curiosités qui fleurissaient dans le New York des années 1880. Avant l'ouverture du Museum, ces officines exposaient pour des sommes modiques, toutes sortes de merveilles plus ou moins naturelles, plus ou moins authentiques. Les choses se corsent quand de nouveaux meurtres sont commis, absolument semblables à ceux du siècle précédent...
Sur ce roman j'ai un avis partagé, toute la partie "enquête" à proprement parlé m'a beaucoup plu. L'athmosphère poussiéreuse des archives du Museum, les fouilles effectuées parmi les "restes" des cabinets de curiosités, le personnage ambigu de Pendergast, tout cela m'a bien accroché. L'intrigue est complexe, inquiétante avec ce zeste d'inexplicable qui me ravit. A l'enquête historique contrariée par des maneuvres politiques, succède une intrigue plus moderne épicée de quelques scènes d'action. Le tout agréablement mené.
Mon bémol concerne la fin ! Non qu'elle soit mauvaise en soi, elle clôt bien l'enquête. Mais à trop vouloir en faire, les auteurs ont un peu perdu le cap. Après 400 pages d'enquête, la "scène finale" - précisément entre le moment où l'on pénètre dans l'antre du tueur jusqu'au dénouement hors épilogue -  dure 243 pages ! Pour corser les choses, les chapitres sont entrecoupés de scènes extérieures qui n'apportent strictement rien à l'histoire mais sont probablement censés justifier l'adjectif haletant clamé par la bande rouge de couverture - procédé qui m'a passablement agacé.  Disons que le côté thriller interminable de ce dernier tiers du livre ne m'a pas convaincu. En même temps, je ne suis pas amateur du genre.
Tel quel c'est un bon polar,  bien ficelé dans un cadre fascinant, mais que j'aurais volontiers amputé de 200 pages au bas mot.

La chambre des curiosités - Douglas Preston et Lincoln Child - 2002 - traduit de l'anglais par Sebastian Danchin - L'archipel/J'ai lu
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 13:59
Quand on traverse une panne de lecture de dimension abyssale (abyssale pour moi s'entend) mieux vaut se replier en des terres connues, or justement j'avais le dernier Vargas qui me faisait de l'oeil. Certes j'ai promis de ne plus m'acheter de livre tant que ma pal comptera plus d'une vingtaine de livres mais il se trouve qu'on me l'a offert (merci maman) alors plus d'hésitation si quelqu'un peut me guérir ce doit être dame Fred...
Mission accomplie bien sûr ! Je l'ai ouvert et refermé le même jour après plusieurs heures d'apnée revivifiante. Inutile de vous raconter l'intrigue, elle est beaucoup trop tordue et puis certains aiment les surprises. Disons seulement que, comme à son habitude, Fred Vargas s'inspire, s'enroule, s'épanouit dans ces peurs oubliées dont nous nous moquons allègrement à la claire lumière de la raison mais qui continuent de nous fasciner dès que le jour baisse un tantinet. Bien sûr il est plus question ici des ravages que peuvent creuser ces vieilles croyances dans les esprits vulnérables que de leur accorder une réalité tangible, quoique...
Du cimetière londonien de Highgate où l'on croise les ombres de Dante (Gabriel Rossetti) et Elizabeth, aux sombres forêts de Serbie ou rôde dit-on un démon, en passant par un pavillon de banlieue parisienne où s'est déroulé le plus sanglant et le plus déroutant des massacres, Adamsberg (fidèle à lui-même) flanqué de ses inamovibles adjoints explore un de ces noirs souterrains qui relie les histoires d'antan aux folies d'aujourd'hui.

Certes j'aime les romans à énigme et de plus je suis une admiratrice de l'auteure, cela dit Un lieu incertain est un très bon cru qui en plus d'une intrigue bien retorse admirablement épicée d'un grain de folie historique creuse encore et toujours des personnages mouvants et complexes toujours étonnants et étrangement attachants dans leur fantaisie ordinaire. Chez Vargas, même les figurants sont intéressants, rencontre de bar, vieux voisin manchot, préhistorien liseur de terre ou même bastonneur peu repenti, tous recèlent une authentique part d'humanité qui avec le style enjoué et spirituel de l'auteure fait tout le charme de ses romans. Passionnant !

Un lieu incertain - Fred Vargas - 2008 - Vivianne Hamy
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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 10:55
Chronologiquement deuxième aventure du Juge Ti, Le paravent de laque appartient en fait à la seconde série de romans écrits par Van Gulik... celle qu'on pourrait appeler le juge Ti en voyage ! Pour éviter de trop nombreuses redites, l'auteur situait de préférence ses romans à l'arrivée du juge dans un nouveau poste. Désireux par la suite d'ajouter quelques épisodes (qu'on lui réclamait de toutes parts) il intercala entre les intrigues existantes quelques voyages de son héros. Certains personnages attachants eurent ainsi de nouvelles occasions de briller et j'attends avec impatience de retrouver le papillonant juge Lo. Mais pour la présente c'est  à un juge beaucoup plus austère nommé Teng que Ti rend visite quelques semaines après les événements relatés dans trafic d'or sous les Tangs. Un juge Teng confronté à des problèmes personnels et professionnels particulièrement épineux pour lesquels il n'aura de cesse de réclamer l'aide de son estimable collègue.
Faire voyager le juge présente de multiples avantage, tout d'abord personne ne le connait, ce qui lui permet de réaliser sa "première" plongée incognito dans le monde de la pègre (il y en aura d'autre, le juge Ti éprouvant un certain plaisir à enquêter sur le terrain sous des déguisements divers). Ensuite, il n'a pas de contraintes officielles d'où un emploi du temps très souple, après-midi en maison de rendez-vous et charmante compagnie, chantage en officine, entrainement au combat rapproché. Le tout bien sûr pour les motifs les plus nobles : aider un de ses pairs, découvrir la vérité, satisfaire son insatiable curiosité, restaurer l'ordre et dans la mesure du possible faire respecter la justice.
L'intrigue bien retorse nous vaut donc une belle peinture des bas fonds et de quelques esprits passablement
tordus. Les personnages secondaires sont toujours curieux et intéressants, prostitués, mendiants, déserteurs, fonctionnaires s'agitent sous nos yeux essayant de tirer le meilleur partie possible du sort qui leur ait échu.  En cela l'auteur comme à son habitude fait preuve d'une singulière fraicheur et d'une grande tolérance, bien que le juge soit impitoyable envers les criminels, il ne semble jamais éprouver de mépris, ni même de condescendance pour les déclassés et le menu peuple sur lesquels il exerce un pouvoir presque absolu.
Mention spéciale pour l'irrésistible scène de déduction "clin d'oeil" ou un malfrat perce quasiment à jour les déguisements du juge et de son assistant offrant au-dit juge en plus d'une magistrale scène de pratique déductive, une superbe saute d'humeur holmesienne.

Je me demande bien ce que Thom en dit lui !

Le paravent de Laque - Robert Van Gulik - 1960? - traduit de l'anglais par Robert Guerbet - 10/18
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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 10:55

J'ai déjà dans le passé écrit un
long billet pour clamer à la face du monde et des blogs mon admiration pour Robert Van Gulik et son juge Ti qui ont su comme personne nous faire voyager dans la Chine du VIIe siècle. Or il se trouve que c'est une chose que je partage avec  Thom  et mon estimé frère en blog et moi-même avons décidé cet été de relire toutes les aventures dudit juge en parallèle. Voilà, comme ça, une idée, une pulsion... tranformée en Golden Challenge. Nous les relisons dans l'ordre et nos billets paraitront, si Tolkien le veut, en même temps.
Commençons donc cette revue de détail par Trafic d'or sous les Tangs, première aventure du juge Ti lors de sa toute première prise de poste en tant que magistrat de district. En fait il semble que ce soit le quatrième juge Ti écrit par Van Gulik, mais chronologiquement c'est bien le début de la série. Au départ le diplomate sinologue qui écrivait pour le relaxer entre deux tâches plus absorbantes (dixit !) pensait écrire un ou deux romans. Devant un succès auquel il ne s'attendait pas,  il décida un peu plus tard de mettre en scène les débuts de son héros.
Sous les Tangs les magistrats remplissaient des fonctions très étendues, responsables aministratifs, enregistrement des naissances, morts, mariages, héritages, ils étaient également chargés du maintien de l'ordre. Pour cela ils avaient à la fois compétences de police, menant les enquêtes et instruisant les affaires, et compétences juridiques présidant les procès, prononçant les condamnations et procédant à l'exécution des sentences. Les enquêtes du juge Ti couvrent donc en général toutes les étapes d'une ou plusieurs affaires jusqu'à l'exécution des sentences, à moins que le crime soit assez grave pour que des autorités plus haut placées prennent les choses en main ce qui arrive parfois. Normalement les magistrats étaient mutés tous les deux ou trois ans. Après quelques postes les plus efficaces étaient promus, d'autres pouvaient rester juge de district toutes leur vie
Ti Jen Tsie a donc une trentaine d'année lorsqu'il arrive à Peng lai, première étape d'une carrière qu'il espère florissante mais surtout l'occasion de mettre à l'épreuve ses connaissances sur des hommes et non sur ce qu'il appelle lui même de la paperasse. Plusieurs affaires s'imposent à lui et s'entrecroisent. En l'espèce il s'agit de meurtres, dont celui de son prédécesseur, de contrebande d'or, de disparitions inexpliquées, d'attaques de Tigres et de troubles frontaliers avec la Corée récemment envahie...
L'atout principal de l'histoire est bien sûr l'utilisation que fait Van Gulik de thèmes chinois traditionnels, une méthode d'empoisonnement retorse, des appartitions de fantômes réels ou non, des tigres-garous (parfaitement vous avez bien lu), des devinettes, un brin de théatre et toutes sortes d'ingrédients propres à épicer une intrigue au demeurant des plus solide. Le tout écrit dans une langue fluide et agréable où certaines traductions du chinois sonnent sans doute un peu désuètes mais alors agréablement désuètes.
L'autre point positif à mettre au crédit de ce tome-ci est plus personnel je pense. Notre juge y fait en effet la rencontre de deux chevaliers des vertes forêts, des bandits de grands chemins pour parler clair, qui vont devenir ses "fidèles lieutenants", personnages récurrents de la série, et pour lesquels j'ai un faible.
Une belle intrigue, des personnages attachants, un décor aussi fidèle historiquement que dépaysant... Voilà, c'est du Van Gulik !

Trafic d'or sous les Tangs - Robert Van Gulik - 1959 - Traduit de l'anglais par Roger Guerbet - 10/18

Chronologie des enquêtes du juge Ti par Robert Van Gulik (publiés chez 10/18)

Le juge Ti est née en 630 à Tai-yuan, province de Chan-si. il y passe avec succès ses examens littéraires et devient fonctionnaire. Après quelques années passées dans la capital Tch'ang-ngan, il est nommé magistrat provincial en 663. Voici la liste de ses enquêtes :

En poste à Peng-lai (proche de la frontière coréenne) : "Trafic d'or sous les T'ang", "Le paravent de laque" (en voyage)

En 666, il est nommé à Han-yan : "Meurtre sur un bateau de fleur", "Le matin du singe" dans "le singe et le tigre", "Le monastère hanté"

En 668, il est nommé à Pou-yang : "Le squelette sous cloche", "Le pavillon rouge"(en voyage), "La perle de l'empereur", "Le collier de la princesse" (en voyage), "Assassins et poètes" (en voyage).

En 670, il est nommé à Lan-fang : " Le mystère du labyrinthe", "Le fantôme du temple"

En 676 il est nommé à Pei-tchéou : "L'énigme du clou chinois", "La nuit du tigre" dans "Le singe et le tigre"

En 677, il devient président de la cour métropolitaine de justice et s'installe dans la capitale : "Le motif du Saule" "Meurtre à Canton"

Il meurt en 700

A ces titres il faut ajouter deux recueils de nouvelles "trois enquêtes résolues par le juge Ti", et "Le juge Ti à l'oeuvre" et pour clore le tout "Van gulik : sa vie son oeuvre" Wetering 10/18 1987.


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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 00:02
Soeur Fidelma de Cashel est de retour pour mon plus grand plaisir. Echouée en compagnie de son alter ego saxon Eadulf sur les côtes du royaume gallois de Dyfed, elle se voit mandatée par le roi du lieu pour résoudre une affaire des plus mystérieuses. La disparition sans trace de lutte de tous les habitants, humains comme animaux, d'un monastère isolé... dont l'un des religieux est le propre fils du roi en question.
Alors magie, raid pirate ou complot plus obscur ? Ce sera aux deux célèbres étrangers de résoudre la question. Seulement Eadulf ne se sent guère à l'aise dans ce royaume dont les habitants haïssent et redoutent les saxons et Fidelma elle-même, toute convaincue qu'elle soit du bien fondé de son action, doit composer avec les gallois du cru.
Un excellent épisode qui nous fait découvrir une nouvelle facette du monde du VII siècle où l'équilibre se crée difficilement entre Gallois, autrefois maîtres de la grande l'ile bretonne, et Angles et Saxons qui tentent de les repousser toujours plus à l'ouest. Les fondements du peuplement de la future Grande-Bretagne se mettent en place et c'est fascinant.
Cet opus m'a paru retrouver, avec plus de bonheur que les deux précédents, le souffle des tous premiers épisodes de la série, mélant histoire celto-saxonne, antique droit celte, énigmes complexes et personnages haut en couleur. Que du plaisir !


Les disparus de Dyfed - Peter Tremayne - 10/18 grand détective - 2007

J'ai déjà parlé de Fidelma à plusieurs reprises :

Absolution par le meurtre
le sang du moine
Le pelerinage de soeur Fidelma
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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 11:25
Comme j'ai pris beaucoup de retard dans mes billets, j'ai pensé faire une revue de détails de quelques unes de mes séries "Grands détectives" en cours... avis aux amateurs de polars historiques !

La suite des aventures de Clémence de Rozmadec après Eté meutrier à Pont-Aven s'est révélée un rien décevante. Le décor est certes toujours fort agréable. Cette fois l'intrigue se noue dans le Paris des artistes de cette toute fin du XIXe, mais l'auteur essaie un peu trop de faire tenir toutes les célébrités du temps en si peu de pages et sans qu'elles aient forcément grand chose à voir avec l'histoire. C'est dommage mais finalement le meilleur moment du récit est probablement l'escapade de Clémence à... Pont Aven  ! Cela dit la série est encore riche de promesses et peut s'améliorer... à suivre !

La noyée du pont des invalides - Yves Joss - 10/18 - 2008


667 de notre ère, soeur Fidelma de Cashel (déjà rencontré ici, ou encore ici) rentre précipitament du pélerinage de Compostelle en apprenant que son ami et alter ego saxon Eadulf est accusé d'un crime atroce. Bien décidée à mener l'enquête que son rang d'anhrun ou avocat des brehons l'autorise à prendre en main, Fidelma se retrouve une fois encore confrontée aux changements induits par la récente adoption par l'église celte des rites romains. Les lois et traditions irlandaises se confrontent aux nouvelles pratiques et deviennent l'enjeu de complots des plus retords...
Un bon cru que ce Fidelma, probablement meilleur que le précédent et qui apporte de surcroit quelques avancements dans la relation de Fidelma et d'Eadulf... que du plaisir !

La dame des ténèbres - Peter Tremayne - 10/18 - 2008

Le temple des muses met en scène Décius Cécilius Metellus, citoyen d'une Rome encore république et contemporain remuant de César, Pompée et Crassius. C'est le second livre de cette série que je lis et je vais m'en tenir là je pense. Pour l'antiquité romaine, je resterai fidèle à Danila Comastri Montanari et son sénateur Publius. Cela dit j'ai pris plaisir à ce récit notamment parce qu'il se déroule à Alexandrie à une période tout à fait intéressante puisqu'on y rencontre une toute jeune princesse appelée à un grand avenir. Mais le décor reste trop froid, un peu carton pâte à mon goût et les personnages pas vraiment attachants. Distrayant mais sans plus.

Le temple des muses - John Maddox Roberts - 1992 - 10/18  (2006)


Après La justice de l'inconscient et Du sang sur Vienne, j'ai retrouvé avec plaisir les carnets de Max Lieberman et ce troisième épisode s'est révélé tout à fait à la hauteur des précédents.
Dans la Vienne du tout début du XXe siècle un cadet meurt apparement de mort naturelle dans une école militaire. Les circonstances ne satisfont cependant pas entièrement le rigoureux inspecteur Rheinhard qui fait appel aux services de son ami Max, jeune psychanalyste enthousiaste.
Peu à peu l'histoire prend des résonnances troubles impliquant la communauté hongroise de Vienne et peut être plus encore... une enquête très réussie mélant élégament psychanalyse, enquête policière et espionnage, le tout dans le cadre somptueux de la capitale austro-hongroise. Les relations entre les personnages s'approfondissent, leurs caractères s'affirment et nous avons même le plaisir de rencontrer Sigmund. Vivement le prochain.


Les mensonges de l'esprit - Franck Tallis - 10/18 - 2008

Les aventures de Victor Legris (déjà évoquées ici), libraire professionnel, photographe amateur et enquêteur dilletante dans le Paris des années 1890, ont cela de bon que les cuvées ont tendance à s'améliorer de livre en livre. Ce septième épisode nous entraine dans une rocambolesque suite de crimes qui semble reliés entre eux par la chute d'une météorite en forêt de Montmorency. Victor et son inséparable Joseph, ex commis aujourd'hui beau-frère, se lancent allègrement sur la piste en cachette de leur entourage mais chaque fois qu'ils approchent un témoin celui-ci à la facheuse manie de mourir dans des circonstances improbables... Encore une belle balade dans un Paris populaire, haut en couleur et plein de gouaille. Réjouissant !

Rendez-vous passage d'enfer - Claude Izner - 10/18 - 2008
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 09:51
incorporesano.jpgVoici de retour l'éminent sénateur Publius Aurélius Statius, sa curiosité insatiable, son épicurisme bien agréable et son érudition rafraichissante. Cette fois l'amitié et la curiosité l'entrainent à la fois au coeur du quartier juif de Rome et dans le monde complexe des médecins, grecs pour la plupart, qui sévissent dans la ville éternelle.
Le meurtre d'une jeune juive, mais était-ce bien un meurtre, plonge son père, un ami d'Aurelius, dans un désespoir et une honte surtout que le noble romain a bien du mal à concevoir. Il accepte cependant de mener une petite enquête sur les circonstances de cette mort étrange. Sous des apparences banales, il va découvrir des ramifications aussi embrouillées que dangereuses.

Comme pour les autres épisodes, j'ai été conquise par l'écriture fluide, l'érudition tout en naturel et le sens de l'intrique de Danila Comastri Montanari. Les personnages sont intéressants, les histoires toujours complexes sans se répéter et de nouvelles couches sociales et culturelles sont mises en scène pour notre plus grand plaisir. L'auteure réussit de plus en filigrane une peinture subtile d'une époque pleine de certitudes mais qui abrite déjà les prémisses de son déclin et de l'anéantissement de ses valeurs. Une très belle réussite, instructive et agréable !

Les autres enquête du sénateur Statius commentées dans ce blog :
Cave canem
Spes ultima dea

In corpore sano - Danila Comastri Montanari - 2000 - 10/18


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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 11:29
pontaven.jpgEté 1886, Clémence de Rosmadec, jeune peintre issus d'une famille d'artistes, passe l'été dans le manoir familial près de Pont-Aven. Elle se fait une joie de rencontrer les nombreux peintres qui fréquentent l'endroit et en particulier Gauguin qu'elle admire. Le meurte d'une jeune modèle et l'arrestation d'un de ses amis d'enfance vont bousculer ses projets.
Un joli petit roman dont l'intérêt se trouve principalement dans l'atmosphère d'époque, les descriptions hautes en couleurs et la manière dont l'auteur met en scène l'histoire de la peinture à la fin du XIXe. L'intrigue est habilement menée, les personnages attachants, la Bretagne superbe comme il se doit... Je mettrais un bemol pour les scènes d'amour, heureusement très peu nombreuses, que j'ai trouvées assez consternantes. Dans l'ensemble un bon moment de lecture, qui présage une série sans doute bien agréable à suivre. Distrayant !

L'avis de Chimère

Eté meurtrier à Pont-Aven - Yves Josso - 2007 - 10/18
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