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Chroniques De Lectures

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La lettre - Jennifer Tremblay
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Le journal d'un ange - P. Corbucci



9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 21:31

Ethan Muller est un galeriste new-yorkais en vogue autant par passion pour l'art que par la volonté affichée de se démarquer de son milieu familial, une riche et impitoyable famille de requins de l'immobilier. Cependant quand l'homme de confiance de son père lui propose de venir expertiser une  énorme quantité de dessins entassés dans un appartement abandonné d'une des résidences paternelles, il n'hésite pas longtemps avant de s'approprier le tout et d'organiser une première exposition. Il faut dire que ces dessins sont d'une qualité exceptionnelle, formant un puzzle immense et hallucinant de visages, silhouettes, horreurs et merveilles et que l'auteur présumé reste introuvable. Tout parait aller pour le mieux au pays du cynisme, jusqu'au jour où un policier à la retraite apprend à Ethan que l'un des visages représentés est celui d'un enfant assassiné quelque quarante ans plus tôt...

Les visages est un roman foisonnant, difficile à classer, un peu polar car il y est bien question d'une enquête et même de plusieurs, un peu pamphlet par sa critique acide du milieu de l'art contemporain, essentiellement roman d'apprentissage et de filiation, exploration minutieuse d'une dynastie férocement décidée à réussir par tous les moyens quelque en soi le prix humain. La construction est étonnante d'habileté, les pans de l'histoire s'imbriquent minutieusement autour d'Ethan, du XIXe siècle à nos jours, remontant pièce par pièce une machinerie étonnamment complexe. Un roman très visuel, captivant et bien écrit (et traduit) qui reste présent à l'esprit bien des mois après la lecture (et pour un peu me réconcilierait avec les polars). Excellent !

 

Les visages - Jesse Kellermann - traduit de l’américain par Julie Sibon - Sonatine - 2009

 

Un grand merci à Stéphanie pour le prêt, son avis ici, avec celui de Cuné, d'Amanda, d'Ys, du Papou...

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 21:28

Pourchassé par un gang qui a mis un « contrat » sur lui, un policier bostonien d’origine islandaise, Magnus Johnson, se retrouve bon gré mal gré consultant en « crime grave » pour la police de Reykjavik histoire de se mettre au vert. A peine arrivé, il se retrouve associé, au grand dam de ses homologues, à l’enquête sur le meurtre d’un professeur de littérature islandaise. Très vite le mobile parait tourner autour d’une saga inconnue, d'antiques manuscrits et d’acheteurs peu scrupuleux répondant à d’étranges pseudonymes tel qu’Isildur ou Gimli… Magnus se rend bientôt compte que des liens forts existent entre amateurs de saga et lecteurs de Tolkien et que les admirateurs du Seigneur des Anneaux sont beaucoup plus nombreux et pour certains beaucoup plus fanatiques qu’il ne l’imaginait…

Évidement avec un tel titre, un tel thème, de tels personnages (Isildur non mais vraiment !) ce roman ne pouvait que m’attirer mais fort heureusement il ne se limite pas à cela. Non seulement l’intrigue tient bien la route, intégrant des éléments historiques et littéraires sans jamais tomber dans l’excès ou la pédanterie. Mais de plus les personnages sont bien campés, les difficultés d’une double culture traitées avec subtilités et le cadre, disons exotique, de l’Islande actuelle, durement ébranlée par la « crise », exploité avec une certaine poésie. L’évocation des paysages désolés du Mordor m’est apparue évidente mais je ne pense pas qu’elle soit gênante pour qui ne connaîtrait pas le seigneurs des anneaux plus que cela. L’action est fluide, nerveuse, le contexte fascinant, un bon polar pour tous avec un zeste de Tolkien pour ceux qui aiment. Efficace !

 

Là où s’étendent les ombres – Michael Ridpath – 2010 – traduit de l’anglais par Paul Benita – First Editions

 

Un grand merci à Babelio et à l'opération masse critique...


PS : Le coup de la carte du sud-ouest de l’Islande façon Terre du milieu en frontispice, j’adore!

PPS : Les quelques allusions à la « liberté sexuelle » islandaise vue par « l’américain moraliste » sont les seuls moments qui m’ont fait lever les yeux au ciel pendant ma lecture… Rien de grave, du détail, mais ce genre de dédouanements bidons, limite colonial type ma tonkinoise, commence à être récurrent et m’agace un tantinet.

PPS : Je n'en ai rien dit mais il est beaucoup question d’un anneau. Non ? Si, et d’un volcan aussi… je vous laisse imaginer...

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 13:05

Habituellement j'évite de consacrer du temps à écrire autour de livres que je n'aime pas, mais une fois n'est pas coutume, aujourd'hui j'ai très envie d'être négative, très très négative même...

J'ai déjà (beaucoup) parlé dans ces pages de mon bien aimé juge Ti et de son auteur Robert Van Gulik. Mon estimé frère-né-après-moi Thom et moi-même avons plus que clairement clamé notre admiration à la blogosphère lors de notre golden challenge. A priori je n'ai rien contre le fait que d'autres écrivains reprennent des personnages existants. Toutes celles qui savent le nombre de récit contenant un Fitwilliam Darcy que j'ai lu en conviendront. D’ailleurs la première suite des aventures du juge Ti écrite par Frédéric Lenormand, même si elle ne m'avait pas entièrement convaincue, avait respecté à mes yeux l’essentiel, c’est-à-dire les personnages et l'ambiance des précédents romans. Mes réserves étant sans doute due à mon grand amour pour les romans de Van Gulik plus qu'autre chose. Aussi quand Chiffonette m'a appris qu'il existait de nouvelles affaires du juge Ti écrites par un écrivain chinois résidant aux États-Unis, je en pouvais qu'être séduite. Elle m'avait pourtant prévenue....

Autant vous le dire, je n'irai pas au bout. Je ne doute pas que l'auteur, professeur à Harvard et ardent défenseur de la culture chinoise, ne soit un fin connaisseur de l'histoire de son pays mais cela n'en fait pas un romancier. Son recueil se compose de dix courtes nouvelles, chacune relatant pas moins de trois énigmes résolues en quelques heures par un juge que je n'ai pas reconnu. Les intrigues sont bancales et souvent incohérentes, les personnages (les PERSONNAGES, Ma Jong, Tsiao Tai, Tao Gan...) inconsistants, le juge primaire et là où Van Gulik, en un dialogue, nous instruisait des us et coutumes de la Chine antique sans même que nous en ayons conscience, Zhu Xiao Di truffe son texte de paragraphes explicatifs biens lourds. Le tout dans un style si laborieux que je me suis posé de sérieuses questions sur les éventuelles erreurs de traduction mais réellement je n'ai aucune envie d'aller consulter le texte d’origine en anglais. Je ne sais si tout cela aurait pu me convaincre d'écrire ce billet d'autant que je n'en ai lu qu'un peu plus de la moitié (soit 150 pages environ) mais le recueil commence fort aimablement par des remerciements, dont voici le deuxième paragraphe "J'ai réussi là ce que Van Gulik n'a pas été en mesure d'accomplir. La clé d'une de ses enquêtes réside en effet dans l'artifice d'écriture du testament d'un vieil homme, que Van Gulik n'a pu retranscrire en anglais. Il a remplacé cet élément de résolution par le plan d'un labyrinthe. Aujourd'hui, ce jeu sur les mots est aussi amusant en anglais qu'en chinois." Si c'est un hommage, il est bien maladroit et effectivement la première nouvelle de cet opus réécrit en 26 pages une (petite) partie de la somptueuse intrigue du Mystère du Labyrinthe, mais étrangement je ne l'ai pas trouvé amusante. A vrai dire ce qui me chagrine le plus, c'est que cet ouvrage indigeste pourrait dégoûter les lecteurs qui ne connaissent pas encore le juge Ti, ce qui serait limite un crime de lèse littérature. Car comme je l'ai peut être discrètement laissé entendre dans les quelques dix-sept billets que je lui ai déjà consacré, le juge Ti, sous la plume de Robert Van Gulik, c'est un vrai bonheur de lecture. Lisez Van Gulik !

 

Les nouvelles affaires du juge Ti - Zhu Xiao Di - 2006 - traduit de l'américain par Anne Krief - 2010 - 10/18

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 21:13

Dans Mort d'une héroïne rouge, l'inspecteur Chen nouvellement nommé, enquêtait dans le Shanghai du tout début des années 90. Sa sixième enquête, La danseuse de Mao, nous montre cette même ville profondément modifiée, faisant le grand écart entre tradition millénaire, communisme plus ou moins poussiéreux type milieu vingtième et post modernisme très XXIe siècle. Notre sympathique poète-inspecteur est en effet chargé d'une mission aussi délicate qu'inhabituelle, sonder par tous les moyens, même les plus bourgeois, la petite fille d'une ex-éphémère petite amie du président Mao dont le train de vie en soudaine expansion pourrait dissimuler un coupable secret du grand timonier, peut être même un secret monayable, dans tous les cas un problème pour la réputation du feu  camarade président et, par voie de conséquences, pour celle de l"indéboulonnable Parti...

Je retrouve toujours avec plaisir l'inspecteur Chen dont les enquêtes sont avant tout un prétexte pour explorer la Chine moderne, ses changements profonds et ses contradictions... Mon tout récent séjour dans cette ville n'a fait que décupler ce plaisir et je me suis immergée avec empressement dans cette expédition au coeur de l'histoire tourmentée de cette cité fascinante, premier point d'entrée des occidentaux en Chine, métropole du vice et des fantasmes sino-européens dans les années trentes, durement secouée par les excès de la révolution culturelle, aujourd'hui lieu d'expérimentation futuriste des architectes mondiaux. Une histoire intimement liée à celle du pays, au travers d'une intrigue impliquant de tout près l'impressionant personnage de Mao, icône inattaquable du régime, aujourd'hui passablement écornée  par divers témoignages non autorisés. Passionant !


La danseuse de Mao (The Mao Case) - Qiu Xiaolong - 2007 - traduit de l'anglais par Fanchita Gonzalez Batlle - Liana Levi Points

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 18:14
Starvation lake - Michigan, un de ces petits bleds où il ne se passe jamais rien, glacial de surcroit l'hivers, abonné à l'ennui et la promiscuité. Gus avait juré d'en partir et de se tenir loin. Seulement voilà, sa carrière journalistique, pourtant débutée sous d'excellents auspices, a connu un très gros raté - encore non réglé - et le voilà maintenant à la tête du journal local de son village natal à couvrir les conseils municipaux, interviewer des gens aux noms de famille proche de personnalités à la mode et publier des annonces d'un intérêt hautement local. Lorsqu'une motoneige appartenant à l'ancien entraineur de Hockey de la ville refait surface aux mauvais endroits, entendez dans un autre lac que celui où il est censé avoir sombré avec son propriétaire, Gus est peu à peu aspiré dans une enquête mal venue, mal considérée, peut être dangereuse et en tout cas  propre à faire exploser tout ce qu'il pensait savoir de sa ville, des gens qu'il a toujours connu voire ses propres souvenirs.
Ce premier roman est bon polar, l'intrigue est solide, l'atmosphère très prenante, les personnages plutôt attachants quoique le fameux Gus m'ait semblé un peu long à la détente, rien de vraiment original mais l'histoire fonctionne à merveille créant un bon suspens - difficile de poser le livre une fois qu'on est bien engagé dedans. Pour ma part les scènes de hockey m'ont paru un tantinet  longuette mais très honnêtement je suis partiale étant plus que réticente envers les sports collectifs en général et le hockey en particuliers - shame on me. Divertissant !

Starvation lake - Bryan Gruley - 2009 - Le cherche midi - traduit de l'anglais (américain) par Benjamin Legrand 2010

L'avis de Cuné, herisson, amanda ...
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 11:00


Tout a une fin, même nos relectures communes, à Thom et moi-même, de l'ensemble des enquêtes du Juge Ti Jen Tsie, écrites entre 1948 et 1967 par Robert Van Gulik - de Dee gong an (trois affaires résolues par le juge Ti) traduction d'un vieil ouvrage chinois, à la rédaction d'Assassins et poètes.
Ce dernier ouvrage rassemble huit nouvelles assez courtes dont l'action est répartie sur les quatre premiers postes du Juge, soit sur une durée d'une dizaine d'année. Dans la première, Cinq nuages de félicité, notre juge se demande s'il doit oui ou non épouser Mademoiselle Tao rencontrée dans Trafic d'or sous les Tangs et revue plusieurs fois ensuite sous le nom de madame troisième, dans la dernière Meurtre au nouvel an, il administre encore sa lointaine ville frontalière de Lan fang, où se déroule notament le sublime Mystère du labyrinthe.
Je n'aime pas beaucoup les nouvelles en général, avec une exception notable pour les longues nouvelles ou courts romans tels ceux réunis dans Le singe et le tigre. Les courtes histoires me laissent toujours sur ma faim car elle ne donnent pas aux personnages le temps de se développer suffisament. Et c'est bien ce que je pourrais reprocher aux intrigues du présent recueil, il leur manque à mon sens une partie de ce qui fait l'exceptionnel intérêt des oeuvres de Van Gulik, un décor minutieusement vivant et des personnages secondaires remarquables. Pour autant elles ne sont pas sans intérêt pour qui vient de relire l'intégrale des aventures du magistrat car elles permettent non seulement de retrouver notre bien aimé personnage dans quelques situations cocasses mais aussi de reconnaitre certaines situations développées ensuite dans les romans, la victime des Cinq nuages de félicité rappelle forcément celle du Paravent de laque, tout comme la sourde muette du Passager de la pluie semble une esquisse de la Safran d'Assassins et poètes. Les cercueils de l'empereur permet à Van Gulik de brosser à la fois un beau portrait de militaire, le général borgne est truculent, et celui d'une prostitué de caractère comme il en le secret... disons que cette lecture est peut être à réserver aux admirateurs déjà conquis qui trouveront sans doute agréable de suivre une fois encore notre très aimé juge. Pour moi je l'étais déjà, conquise !

Pour la dernière fois, l'avis de mon estimé frère-né-après-moi, Thom!

Le juge Ti à l'oeuvre - Robert Van Gulik - 10/18

Dans les épisodes précédents
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d'or sous les Tangs
Le paravent de laque
Meurtre sur un bateau de fleurs
Le monastère hanté
Squelette sous cloche
Le pavillon rouge
La perle de l'empereur
Le collier de la princesse
Assassins et poètes
Le mystère du labyrinthe
Le fantôme du temple
L'énigme du clou chinois
Le motif du saule

Meurtre à Canton

Le singe et le tigre

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 20:48
Lorsque qu'Ofelia nous a proposé comme thème pour notre joyeux club de lecture: "un livre avec une ville dans le titre" (et attention une ville, pas un quartier ou assimilé car elle est ainsi Ofelia voyez-vous, précise dans ses désidérata), je me suis réjouie car j'avais justement ce joli titre dans ma pal depuis le swap londonien. Polar victorien clamait la bande rouge qui allait avec le livre - que du bonheur à venir me suis-je dis. D'autant que je lis beaucoup moins de 10/18 grands détectives en ce moment, il est loin le temps ou d'aucun me soupçonnait d'y avoir des actions, c'était donc une parfaite occasion. Malheureusement je dois dire que cette fois ce fut surtout une déception.
Une jeune femme terrifiée se jette un soir dans la tamise du pont de Blackfriars. Son amie et employeuse vient de se faire asssassiner et tout semble l'accuser. Miraculeusement sauve, elle décide de changer d'identité et de retrouver le vrai meurtrier...
Comme je le disais précedemment, ce polar londonien-victorien avait absolument tout pour me plaire a priori, pourtant je me suis ennuyée. Le cadre, les bas quartiers pauvres et sordides du Londres de la fin du XIXe, est pourtant  bien brossé et même assez vivant, l'écriture est plutôt fluide mais les personnages sont désespérement inconsistants voire transparents. Arrivée à plus de la moitié du roman, je les confondais encore. Cela dit cette vacuité est très certainement volontaire, le personnage principale, l'apprentie noyée, est elle-même insaisissable mais ce qui est intriguant au début de l'histoire m'a rapidement lassée d'autant que les zones d'ombre ne sont jamais éclaircies. Quant à la narration très fragmentée, elle dissout l'intrigue en une multitude de tableaux dont je n'ai pas toujours vu l'intérêt. La fin par contre est vraiment bien amenée et plutôt inattendue mais cela reste plus qu'insuffisant pour moi. Une déception disais-je !
Frustrée par cette expérience, je n'ai pu me résoudre à m'embarquer pour notre rencontre de club sans plus de biscuit et j'ai déniché dans ma bibliothèque un "Dame Agatha" correspondant aux critères - après on ne dira plus que je ne fais pas mes devoirs ! Il se trouve de surcroît que Rendez-vous à Bagdad est un de mes Christie préférés, un de ces romans populaires dans la lignée de L'homme au complet marron que Dame Agatha se permettait parfois.
Victoria Jones, jeune londonienne plus imaginative que compétente, vient de perdre son énième emploi, ce qui l'inquiète peu car dans le monde en reconstruction d'après guerre, en retrouver un ne sera pas un problème. Ce même jour cependant, elle croise un charmant jeune homme dans un  parc et tombe sous le charme. Le dit jeune homme est en partance pour Bagdad, qu'à cela ne tienne, Victoria trouvera bien une solution pour l'y rejoindre, devrait-elle mentir un tantinet et s'attribuer quelques oncles distingués au passage.
J'aime décidément beaucoup cette histoire décoiffante (au sens propre) et enlevée où Victoria-Juliette à la poursuite d'Edouard-Roméo se retrouve embringuée dans une invraisemblable histoire d'espionnage, rencontre des gens passionants, de brune devient blonde, cache un fugitif dans son lit pour l'y retrouver mort, s'initie à l'archéologie et finit par résoudre l'affaire grâce à Dickens, parfaitement ! Certes l'histoire est assez tirée par les cheveux, mais l'écriture si évocatrice de l'auteure redonne vie à un coin du monde bien changé depuis et anime avec bonheur des personnages pittoresques et bien campés, le tout assaisonné d'une bonne dose d'humour, d'une demi-pinte de sang et de quelques clins d'oeil littéraires. Que du plaisir!

Les secrets de Londres - Lee Jackson - 2008 - 10/18 - encore merci Armande pour ce délicieux swap londonien
Rendez-vous à Bagdad - Agatha Christie - 1951


PS : En relisant ce roman, je me suis demandée si Henri Carmichael n'avait pas inspiré, au moins en partie, le personnage de Ramsès dans les romans égyptologiques d'Elizabeth Peters - la description qui est faite de lui et de ses qualités correspond étonnament à celle qui est faite de Ramsès quand il devient agent de l'intelligence service au cours de la première guerre mondiale. Enfin je rêve peut être en couleur...

Les lectures du club avec une ville dans le titre:
La trilogie new yorkaine de Paul Auster pour Ofelia
Les mystères de Saint-Petersbourg de Christian Vila pour Choupynette
Tokyo de Mo Hayder pour Anjelica
La sorcière de Salem de Elizabeth Gaskell pour Bluegrey

Il me semble que Erzebeth, Alaure, Etoile des neiges, Flo et Freude ont sauté ce thème (je me trompe les filles ?)





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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 11:00

« Sur la carte du zodiaque chinois, où le sud est toujours placé en haut, le singe et le tigre sont représentés à leur place exacte, tandis que les autres animaux sont simplement représentés par des idéogrammes. » Ainsi commence la préface, rédigée par Van Gulik lui-même, du recueil Le singe et le tigre qui regroupe deux longues nouvelles, placées l’une au début de sa carrière lorsqu’il est magistrat de Han Yuan cadre de l’étrange meurtre sur un bateau de fleur et l’autre à la toute fin de son parcours de juge de district, alors que nommé président de la cour métropolitaine de justice, il se rend de Pei-Tchéou à Tch'ang ngan juste après les tragiques évènements décrits dans l'énigme du clou chinois.

Ces deux histoires, de quelque 100 pages chacune, sont en fait de petits romans parfaitement ciselés. Dans la première, Le matin du singe, un gibbon met notre juge sur la piste d’un crime en apparence crapuleux et impliquant de crasseux personnages des bas-fonds mais bien évidemment  plus complexe et tragique qu’il n’y parait. La nuit du tigre, ma préférée, est un huis-clos d’une nuit un peu dans la manière du Monastère hanté en plus sombre. Séparé de son escorte par la crue d’un fleuve, le juge trouve refuge au crépuscule dans une ferme fortifiée, assiégée par une bande de brigands qui se préparent à attaquer dès l’aube. Installé dans la chambre de la fille défunte de la maison, notre juge découvrira qu’un autre drame se trame dans l’ombre (un drame se trame, je ne recule vraiment devant rien!).

Je préfère habituellement les romans aux nouvelles qui me laissent souvent sur ma faim mais ici l’auteur prend le temps de planter son décor et de brosser précisément ses personnages. Ces deux intrigues sont au reste essentiellement destinées, me semble-t-il, à mettre en scène quelques types curieux, le lettré rattrapé par la crise de la cinquantaine, le père prêt à tout pour son fils handicapé, la vagabonde éprise de liberté, la joueuse de luth distinguée mais maladive... Comme à son habitude, l’auteur nous fait partager avec bonheur et simplicité un peu de son immense érudition, lui qui pratiquait le luth à sept cordes, écrivait des articles sur les gibbons et s’intéressait à la complexe astrologie sexagésimale chinoise. Raffiné.

L'avis de Thom fidèle au challenge comme il se doit, et avec qui nous avons donc décidé de jouer les prolongations en parlant un peu des nouvelles de Van Gulik mettant en scène Ti Jen Tsie...

 

Le singe et le tigre (The Monkey and the Tiger) – Robert Van Gulik – 1965 - traduit de l’anglais par Anne Krief - 10/18

 

PS - Dans l'astrologie chinoise, je suis cheval de feu, ni tigre ni singe donc...

 

Dans les épisodes précédents
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d'or sous les Tangs
Le paravent de laque
Meurtre sur un bateau de fleurs
Le monastère hanté
Squelette sous cloche
Le pavillon rouge
La perle de l'empereur
Le collier de la princesse
Assassins et poètes
Le mystère du labyrinthe
Le fantôme du temple
L'énigme du clou chinois
Le motif du saule

Meurtre à Canton

 

 


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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 11:00
Quatre ans après les événements dramatiques décrits dans le motif du saule, le président Ti et deux de ses fidèles lieutenants, Tsiao Tai et Tao Gan, sont à Canton pour tirer au clair un complot qui pourrait bien mettre le trône du Dragon lui-même en danger. Bien sûr il est désormais très au dessous de la position du président de la cour métropolitaine de justice de se livrer lui-même à quelque enquête que ce soit. Mais loin de la capitale et quasi incognito Ti, un peu vieilli et usé par les intrigues de cour, peut se plonger une dernière fois dans l'élucidation d'un mystère des plus complexes mettant en cause tant l'élite cantonaise que des communautés beaucoup plus méprisées comme les barbares étrangers venu de l'ouest ou les parias Tankas de la rivière aux perles...
Ce dernier opus des aventures du Juge Ti, encore une fois en voyage, utilise comme cadre un des rares points de contact au VIIe siècle entre l'empire du milieu et les civilisations de l'ouest, en l'espèce les commerçants venus du califat de Bagdad. Van Gulik en profite pour mettre en scène quelques belles scènes de choc culturel, la stupéfaction de Tsiao Tai devant les 26 caractère de l'alphabet arabe vaut le détour, tout en bouclant la boucle, si j'ose dire et de plusieurs façons, avec le premier opus qui mettait  en scène une autre communauté étrangère, les coréens. Même complot plus ou moins réel et ourdi de l'intérieur, même bateaux de fleur permettant aux matelots étrangers de trouver de la compagnie féminine et même amour malheureux de Tsiao Tai pour une jeune pensionnaire desdits bateau. Il nous donne aussi l'occasion de nous promener  encore une fois dans ces rues chinoises grouillantes de vie et de faire un peu connaissance avec des personnages hauts en couleurs et quelques-unes de leurs habitudes, la passion des grillons chanteurs et combattants par exemple qui perdure encore aujourd'hui en Chine et au Japon.
15 ans après ses débuts d'enquêteur, Ti Jen Tsie en termine  avec sa carrière d'enquêteur légendaire pour se consacrer définitivement à la politique, sa personalité et ses méthodes étant devenu trop prévisibles, mais non sans avoir fourni auparavant à ses fidèles lieutenant, comme cela avait été le cas pour Ma Jong dans l'opus précédent, un destin digne d'eux car "On a des devoirs envers ceux qui vous servent fidèlement, et leur chercher une bonne et digne épouse en fait partie"! Disons que Van Gulik a eu a coeur de tenir d'une certaine façon cette promesse et d'offrir à ses lecteurs un baroud d'honneur pour chacun des fidèles lieutenants. Une larme pour le final !

Meurtre à Canton - Rober Van Gulik - 196? - 10/18


L'avis de Thom avec qui je boucle ce challenge (incroyable mais vrai, j'ai terminé un challenge!) en espérant fermement le convaincre de chroniquer un dernier livre relatant deux aventures du Juge Ti  situées plus tôt dans la chronologie, le singe et le tigre ! Allez dis oui Thom...
L'avis de Xavier, Chroniqueur entré à la voltige dans ce challenge ce dont nous le remercions 10000 fois...

Dans les épisodes précédents
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d'or sous les Tangs
Le paravent de laque
Meurtre sur un bateau de fleurs
Le monastère hanté
Squelette sous cloche
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La perle de l'empereur
Le collier de la princesse
Assassins et poètes
Le mystère du labyrinthe
Le fantôme du temple
L'énigme du clou chinois
Le motif du saule

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 14:25
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