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Chroniques De Lectures

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 21:59

Traumatisé par la mort récente de son fils unique, l'inspecteur Fin McLeod se voit sommé par sa hierarchie de reprendre le travail et de se rendre illico sur l'ile de Lewis ou un crime potentiellement lié à une de ses récentes enquêtes vient d'avoir lieu. L'ile de Lewis où Fin est né, où il n'est pas retourné depuis son adolescence, où il n'est pas vraiment sûr d'avoir envie de remettre les pieds... Et il va vite se rendre compte que les choses ne changent guère sur l'ile, les mêmes gens qu'il connait presque tous, les mêmes maisons un peu plus délabrées, les mêmes paysages, les mêmes cicatrices, les mêmes archaïsmes, alors que les chasseurs de gugas - de jeunes fous de bassans - se préparent a partir pour le rocher battu par les flots où ils accomplissent chaque année leur dangereux et épuisant rituel de chasse. Et même si dès l'autopsie, il est persuadé que le crime n'est pas directement lié à son enquête, Fin se sent étrangement concerné par cette mort alors que chaque rencontre, chaque promenade font revivre en lui des souvenirs plus perturbants qu'il ne le souhaiterait...

Je redoutais un peu ce roman, annoncé comme un sommet de noirceur et de cruauté, ce qui n'est pas vraiment mon style et c'est peu dire. Et bien contre toute attente, ce fut un véritable coup de coeur, chose rare, en ce qui me concerne, pour un polar. Alors oui, peut être est-ce un roman noir, mais rien ici n'est gratuit, voyeur ou tape à l'oeil. C'est à un voyage que nous convie l'auteur, tant physique dans cette région un peu désolée du nord de l'Ecosse que mental dans le passé de l'inspecteur Fin qu'il réexplore d'abord avec précaution puis de plus en plus profondément au fur et à mesure qu'il se confronte à son passé. L'alternance entre le récit de l'enquête et les souvenirs de Fin, crée une réelle tension dans le récit qu'on dévore non pas tant pour en savoir la fin que pour en comprendre les arcanes et les rouages, délicats, complexes, secrets, plongeant leurs racines dans le passé. L'intrigue est si finement agencée que la réelle cruauté de certains évènements s'imbrique presque naturellement dans l'ensemble, évitant au récit tout exhibitionisme facile mais suscitant une vraie compassion pour les fétus de paille pris au piège d'événements auxquels ils ne peuvent échapper. Résumons-nous, une construction magistrale qui vous fait tourner les pages à la limite de l'apnée, une histoire retorse qui touche au pire comme au meilleur de l'humain, une écriture limpide qui sent bon l'iode et la tourbe : Achetez-le, empruntez-le, volez-le mais surtout lisez-le. Ecossais !

L'ile des chasseurs d'oiseau - Peter May - The blackhouse traduit de l'anglais par Jean-René Dastugue - Rouergue noir 2009 - Babel noir 2011

L'avis de la grande prêtresse du kiltissime Cryssilda

PS : Je crois que je vais développer une passion pour Peter May, un homme qui écrit sur la Chine et l'Ecosse est romancier fait pour moi...

PPS : J'ai choisi de reproduire la couverture du babel noir, plus à mon goût que celle du Rouergue mais c'est tout personnel. 

PPPS : J'attends avec impatience de lire la suite, L'homme de Lewis, mais j'ai déjà mis la main sur un des romans "chinois" de May, beaucoup plus classique dans l'intrigue et la construction mais fort sympathique.

PPPPS : Je veux aller en Ecosse !

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 21:30

En se rendant à un rendez-vous, Oscar Wilde, alors en pleine célébrité, tombe sur le cadavre nu d'un adolescent couvert de sang et entouré de chandelles. Sous le choc l'auteur s'enfuit et lorsqu'il revient le lendemain, il ne trouve plus trace du crime. Il se confie alors à deux de ses amis, le poète Robert Shepard et un médecin-écrivain, depuis peu créateur d'un détective fascinant, Arthur Conan Doyle. Avec leur assistante, plus ou moins enthousiaste, il décide d'enquêter, tant pour rendre justice au jeune homme - qu'il connaissait - que pour tester les passionantes techniques d'observation du tout récent Sherlock Holmes.

Que voici un postulat de départ intéressant ! Dans le Londres victorien de la fin du XIXe siècle, Oscar Wilde promène sa formidable personnalité, se livrant aux délices de l'observation, dérangeant à loisir ceux qui aimeraient passer discrètement sur un scandale possible, semant aphorismes et bons mots avec une largeur d'esprit peu commune et un hédonisme revendiqué. On sent que l'auteur a pris grand plaisir à faire revivre le Londres de cette époque et à redonner substance aux personnages célèbres de l'époque. Jusqu'à Dickens, pourtant mort depuis près de vingt ans, qui vous guette à chaque pas. Mais pour moi, le grand moment fut sans aucun doute celui où Arthur Conan Doyle observant le brio (et l'enthousiasme un peu potache) avec lequel Wilde applique les techniques de son tout nouveau détective à sa façon un peu nonchalante voire contemplative, décide de s'en inspirer pour créer un nouveau personnage : Mycroft comme avatar de d'Oscar, quel ravissement ! Alors l'enquête est peut être assez quelquonque quoique rondement menée mais l'atmosphère, le style, le cadre et les personnages compensent largement et en font une lecture décidément agréable et hautement victorienne. Réjouissant !

Oscar Wilde et le meurtre au Champagne - Gyles Brandreth - 2007

PS : Ce roman est le premier d'une série, voilà qui me plaît...

PPS : Quel homme cet Oscar ! Impulsif, enthousiaste, changeant, près à tout laisser tomber pris d'une terrible envie d'huitres et une fois au restaurant commandant plutôt des crevettes car "la constance n'est que l'ultime refuge de ceux qui manque d'imagination" (je cite de mémoire, vous me connaissez).

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 20:28

1557, dans une Angleterre en pleine transition religieuse, Thomas Cromwell, chef de file des réformistes, prépare la dissolution progressive de tous les monastères du royaume, accusés d'idolâtrie, d'obscurantisme et de corruptions diverses. Lorsque l'un de ses envoyés est retrouvé décapité dans l'abbaye bénédictine de Scarnsea, il charge un de ses protégé, Matthew Shardlake, avocat londonien profondément réformiste, de faire toute la lumière sur le meurtre tout en hâtant la dissolution de la communauté. Dans les murs de ce monastère plus ou moins isolé par la neige, meurtres, mystères et pratiques diaboliques vont se succéder, amenant Matthew à prendre conscience que le mal n'est pas seulement où on l'attend et qu'il peut atteindre des profondeurs insoupçonnées.

Le règne de Henri VIII est une époque passionnante, parcourue de passions violentes, dont certaines sincères, de changements profonds, d'hommes exceptionnels souvent corrompus par le pouvoir. Un cadre exceptionnel sur lequel CJ Sansom nous brosse un hommage assez savoureux au Nom de la rose d'Ecco. Un monastère quelque peu isolé tant par le lieu que par l'hiver, des moines aux personnalités étranges, des morts qui s'accumulent, cela nous rappelle quelque chose. Cela dit, l'analogie s'arrête là, le contexte est bien différent, la vie monacale n'est que sybaritisme, goinfrerie et momeries diverses et l'ambition littéraire est moindre. Cela dit Dissolution est un bon policier historique, efficace et documenté, fort agréablement écrit et qui pose l'éternelle question de la conservation de l'intégrité dans un monde tout politique. Renaissance anglaise !

 

Dissolution - CJ Sansom - Belfond 2005 - traduit de l'anglais par Georges-Michel Sarotte -  pocket 2010

 

PS : Lu grâce à Isil-la-tentatrice qui hausse un tantinet le sourcil (quand d'autres couineraient) dès qu'on parle de l'époque des Tudor (son préféré est Thomas More malheureusement, déjà décapité (cela arrivait quand même souvent dans l'entourage d'Henri VIII), il n'est que cité ici.)

PPS : Les aventures de Matthew Shardlake, avocat bossu, intègre et attachant, comptent aujourd'hui cinq volumes (du moins il me semble) affaire à suivre...

Le mois anglais de Cryssilda et Lou et Titine commence le 15 décembre prochain (oui bon je suis un peu en avance but who cares). A vos livres...

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 21:11

Walt Longmire quelques semaines après le difficile dénouement de little bird voit arriver en même temps l'hivers glacial du Wyoming et un nouvel adjoint au nom compliqué, immédiatement rebaptisé Sancho par sa redoutable adjointe. Ceci ne serait rien encore si Lucian, le mentor et prédécesseur de notre Sherif, ne se mêlait d'empêcher manu militari les employés de sa maison de retraite de procéder à la levé du corps d'une pensionnaire défunte. Une mort suspecte selon lui, pour une femme qui a visiblement compté dans sa vie et qui va se révéler être un personnage beaucoup plus complexe qu'on ne s'y attendrait dans le comté d'Absaroka, "comté le moins peuplé de l'état le moins peuplé des Etats-Unis".

Cette deuxième enquête du sherif Longmire, immuablement secondé par son ami-frère Henri Standing Bear, nous entraine à la découverte de l'inattendue communauté basque - les mexicains des montagnes selon la terminologie locale - de ce coin reculé d'Amérique du nord (J'ignorais que les basques s'installaient si loin de la mer...) et Craig Johnson insuffle encore une fois autant d'humanité à ses personnages que de poésie dans ces paysages. La petite ville de Durant devient un microcosme où tout se noue et se dénoue, où les plus vieux sont autant d'archives vivantes qui permettent d'éclairer le passé et de mettre à jour mobiles et blessures aux longues racines. Ce côté solidemment ancré dans la terre explique sans doute en partie le charme de cette série, l'intime connaissance du lieu, de sa topographie, de ses familles, de ses histoires cachées remplaçant ici les techniques d'enquête et d'interrogatoire habituelles. Cela étant, l'auteur n'oublie pas d'orchestrer une enquête maitrisée, riche en rebondissements avec quelques beaux morceaux d'action qui laissent le lecteur gelé et à bout de souffle sur son siège. Une petite merveille !

 

Le camp des morts - Craig Johnson - traduit de l'anglais par Sophie Aslanidès - Gallmeister 2010

 

PS : Walt avec sa cinquantaine empatée, sa carrure d'ours cabossé, son chien sans nom et son humour désespéré est définitivement craquant...

PPS : Le prochain tome sur ma liste s'intitule l'Indien blanc, après il faudra passer à l'anglais mais je crois bien que cela en vaudra la peine.

PPS : Merci le papou pour ce prêt

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 21:43

Pour echapper à une ambiance familiale tendue après le mariage civile de leur fille, le commissaire Charitos et sa femme s'offrent un voyage organisé à Istanbul ou plutôt Constantinople ainsi que continue à l'appeler tant les grecs de Grèce que les orthodoxes hellenophones du cru qu'on appelle les roums. Entre visites grandioses, shopping obligatoire, prises de bec conjugales et conversations ennuyeuses partagées bon gré mal gré avec ses compagnons de voyages, le commissaire tente de trouver un peu de sérénité lorsque il est entrainé bien malgré lui, dans une enquête un peu farfelue sur une nonagénaire disparue. La découverte de quelques cadavres peu ragoutants va très vite l'obliger à revoir ses a priori sur les vieilles femmes inoffensives et même à collaborer avec la police turque, un comble pour un policier grec...

Quoique ce roman soit de toute évidence du genre policier, avec intrigue bien ficelée, enquête, meurtres et résolution finale, son intérêt va bien au delà. Petros Markaris a le trait sûr pour croquer des personnages sympathiques, originaux ou truculents, confrontant avec humour leurs modes de vie, habitudes et certitudes alimentaires. Mieux, il sait donner de la profondeur à son histoire, plongeant allègrement dans l'histoire compliquée des relations greco-turque et de la communauté roum sans jamais tomber dans le didactique ni le partial mais non sans lever un coin du voile sur une réalité sociale plus noire que rose. Enfin il a un talent certain pour insuffler de la vie à son cadre, ici rien de moins que la fascinante, grouillante et cosmopolite Istanbul (à moins que ce ne soit Constantinople je ne veux vexer personne). Franchement, qu'est-ce qu'une petite fille de roum pourrait demander de plus, si ce n'est une plume allègre et savoureuse ce qui est justement le cas. Délicieux !

 

L'empoisonneuse d'Istanbul - Petros Markaris - 2008 - traduit (fort agréablement) du grec par Caroline Nicolas 2010 le seuil

 

PS : Très grand merci au Papou qui m'a prêté (je ne dirais pas de force) ce livre, son avis (enthousiaste) ici !

PPS : Sauf erreur, ceci est la quatrième enquête du commissaire Kostas Charitos traduite en français, je vais donc me mettre en quête des trois autres, car je vous l'avoue, j'ai hâte de visiter Athènes à ses côtés.

PPPS : Et sinon, toute ces histoires de Tyropitas ça m'a donné faim... je m'en vais chercher une recette sans poison!

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 18:00

Un roman de Vargas ne se résume pas, enfin pas vraiment. D'ailleurs cela n'aurait pas vraiment d'intérêt. Disons simplement que le commissaire Adamsberg, toujours prêt à se laisser couler dans l'étrange et le bizarre, se retrouve embarqué dans une sombre histoire d'armée fantôme putréfiée, de saisis malfaisants, de grimveld, de pigeon entravé, de surdoué parlant à l'envers (oui à srevne'l), le tout se détachant en clair sur une histoire beaucoup moins romantique d'assassinat par le feu dans le milieu de la grande industrie.

Il y a du conte dans les romans de Fred Vargas, de ces contes noirs et cruels qui font frémir des familles entières au coin du feu depuis que les humains ont commencé à se raconter des histoires. La raison et la déraison se mêlent, les uns réfutant ostensiblement ce qu'ils redoutent en secret, d'autres se vautrant dans la superstition, d'autres enfin craignant plus que tout les effets délétères des peurs cachées. Derrière la cavalcade de la mesnie du seigneur Hellequin, c'est l'humanité qui se déploie dans toute sa crédulité, sa cupidité, sa bêtise, sa sauvagerie aussi parfois. Pour autant à travers la poésie décalée et nonchalante de Vargas, émerge une  intrigue solide, logique à la solution ingénieuse et - pour moi - imprévue. Il est vrai que je ne cherche jamais le fin mot d'une enquête - ou dans ce cas de plusieurs, je suis très Adamsberguienne dans l'âme, je me laisse porter par l'histoire jusqu'à ce qu'elle se résolve d'elle-même sous mes yeux.

Est-ce ce subtil parfum médiéval, ces personnages insolites, ces petits déjeuners sous les pommiers, ces cruautés ordinaires, ces dialogues drôlatiques ou cette façon de paraitre tout mettre sur le même plan, patte de pigeon, voiture incendiée, crime à la hache et morceaux de sucre ? Toujours est-il que sur moi le charme agit, il fonctionne même terriblement, me laissant comme toujours enchantée et frustrée à la dernière page, enchantée de ma lecture et frustrée de l'avoir déjà terminée. Magique !

 

L'armée furieuse - Fred Vargas - Viviane Hamy - 2011

 

Merci chiffonnette pour ce prêt délicieux

 

PS : Saviez vous que la légende de la cavalcade de la mesnie d'Hellequin a pour origine à la fois une vieille légende scandinave et la vie "romancée" en chanson de geste du conte Hennequin de Boulogne (IXe siècle), poème que Walter Scott aurait traduit en son temps (Isil tu lis ça ?)

PPS : Et que le nom d'Hellequin de transcriptions en transcriptions fut à l'origine de celui d'Arlequin ?

PPPS : et comme vous savez que je résiste mal aux textes médiévaux, voici quelques vers de huon de Mery

De la maisnie Hellequin
Me membra quant l'oï venir;
L'on oïst sun destrier henir
De par tut le tornoiement.


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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 16:29

Shérif du comté d'Absaroka depuis plus de vingt ans, Walt Longmire aspire avant tout au calme et à la tranquilité. Lorsque le corps du peu regretté Cody Pritchard est retrouvé, Walt sent que la paix de son petit coin du Wyoming est sur le point de sérieusement s'effriter. Deux ans plus tôt Cody avait été l'un des accusés du viol collectif de la jeune Melissa Little Bird et s'en était sorti avec une peine ridiculement faible. Ce qui fait de nombreuses personnes avec un excellent mobile de meurtre, en particuliers dans la réserve cheyenne voisine, en particuliers son meilleur ami Henry Standing Bear l'oncle de la victime...

Voici enfin un digne successeur de Tony Hillerman ! Craig Johnson réussit ici à parfaitement imbriquer une intrigue solide, des personnages attachants et un cadre grandiose. Les dialogues pleins d'humour confèrent un charme certain à son personnage principal, ce veuf un peu bourru, un peu déprimé mais tourné vers les autres et l'écriture évocatrice et fluide donne littéralement vie et épaisseur à la nature quelque peu inhospitalière de l'ouest. Le lecteur (la lectrice en l'occurence) a parfois l'impression de sentir sur sa peau la rigueur des éléments, le froid du blizzard, la fraicheur de l'herbe ou la sècheresse de la poussière. La proximité de la réserve cheyenne ajoute une touche d'étrangeté et de spiritualité à l'ensemble, parachevant l'ambiance sans tomber dans la démonstration. Une réussite  !

 

Little bird - Craig Johnston - Gallmeister - 2009 - traduit de l'américain par Sophie Aslanides

 

PS : La bonne nouvelle c'est qu'il existe au moins trois autres enquêtes de Walt Longmire déjà traduite et dites vous bien qu'elles vont trouver rapidement le chemin de ma pal.

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 17:18

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L'inspecteur Chen se voit soudainement offrir (sans possibilité de refuser) une semaine de luxueuses vacances pour cadre de haut rang sur les bords du lac Tai, lieu de villégiature réputé pour son cadre et sa nourriture. Hélas le lac, autrefois célèbre pour ses eaux pures, sert désormains d'égoût aux nombreuses usines de produits chimiques du district. Il est recouvert  d'une épaisse couche d'algues vertes et ce qu'on y pêche est réservé aux touristes peu regardants. Lorsque le patron de la plus grande et la plus polluante de ces usines est assassiné, les quelques écologistes du lieu sont immédiatement soupçonnés, en particulier la ravissante Shanshan pour laquelle Chen commençait justement à éprouver un certain intérêt. Mais loin de sa juridiction peut-il vraiment l'aider - en admettant qu'elle soit innocente ?

Une fois encore, Qiu Xialong nous offre une agréable plongée dans la Chine d'aujourd'hui autour d'une thématique qui commence à peine à affleurer dans un pays pourtant réputé pour son intense pollution (quiquonque ayant respiré voire goûté l'air de Pékin ne saurait en douter). J'apprécie énormément cet auteur qui sait à la fois mettre en scène la vie quotidienne de gens ordinaires et la complexité d'un système oscillant entre hiérarchie rigide du parti unique et course effrénée vers un développement économique ultracapitaliste. Le tout saupoudré d'une bonne dose de poésie par la grâce d'un enquêteur poète particulièrement inspiré.  Dépaysant !

 

Les courants fourbes du lac Tai - Qiu Xiaolong - liana levi 2010 - point seuil 2011 - traduit de l'anglais par Fanchita Gonzales Battle

 

du même auteur :

Mort d'une héroïne rouge
Le très corruptible mandarin
La danseuse de Mao

Voici une bien jolie photo du lac Tai qui vous mènera à son blog d'origine et à d'autres belles photos en un clic, pour une vision moins idyllique, hélas, allez voir par

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 14:44

Le commissaire Habib Keita, l'un des policiers les plus respectés du Mali, se voit confier une affaire de meurtre en plein pays Dogon, où de jeunes gens sont retrouvés morts, le corps démesurément enflés. Un peu dérangé par le fait que sa mission émane du palais présidentiel plutôt que de sa hiérarchie, Habib se met pourtant en campagne accompagné de son fidèle adjoint Sosso et d'un chauffeur plutôt bavard. L'atmosphère du pays Dogon et de ses alentours lui fait rapidement comprendre qu'il ne pourra guère compter sur la coopération des habitants du cru, tous plus muets et réticents les uns que les autres. Pour résoudre cette affaire, il va devoir appréhender un nouveau visage de son pays et comprendre des mentalités bien différentes de celles dont il a l'habitude...

Ce joli polar malien prenait la poussière dans ma pal depuis un bon moment quand le Tour du monde policier de Monsieur Papou l'a rappelé à mon bon souvenir, et bien lui en a pris car j'ai passé un très bon moment dans les sables maliens. L'histoire est prenante, assez retorse même. Après un début assez lent, l'action s'accélère progressivement pour culminer dans une excellente variation d'une scène de révélations positivement « Christienne » et parfaitement bien vue. Les personnages sont bien campés, intrigants et on pourrait certainement s'attacher au commissaire et à son inspecteur. Et puis il y a le cadre bien sûr, brossé de façon très vivante et très exotique pour moi qui connait bien mal l'Afrique. J'ai beaucoup apprécié ce polar ethnologique qui s'inscrit dans la lignée de Hillerman ou Upfield. Dépaysant !

 

L'empreinte du renard - Moussa Konaté - 2006 - Fayard

 

Le commissaire Keita enquête également (et j'ai eu bien du mal à trouver les référence d'ailleurs) dans :

L'assassin du Banconi suivi de L'honneur des Keita (2002) et La malédiction du Lamentin (2010).

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 08:00

Lorsqu'un magnat de la construction s'écrase sous le balcon de son appartement,  situé six étages plus haut, la première idée qui vient aux enquêteurs est bien entendu le suicide. Pourtant l'homme parait peu susceptible de mettre ainsi fin à ses jours, de plus certaines évidences semblent bien indiquer le meurtre, mais qui et pourquoi? Pour la détective Nikki Heat (Nikki Hard en français), cette enquête s'annoncerait tout ce qu'il y a de plus banale si on ne lui avait pas imposé la présence d'un journaliste à longueur de journée. Un journaliste brillant et comptant de nombreuses relations certes, mais doté de trop d'humour et de charme pour qu'elle se sente tout à fait à son aise avec lui...

Je ne pouvais que craquer pour ce polar signé du présumé et néanmoins très charismatique Richard Castle. Je dis présumé parce qu'en fait, je suis tout à fait consciente qu'il n'existe pas cet homme, je ne suis pas si atteinte que vous le croyez, mais j'ai passé de si bonnes heures avec la série Castle que je mourrais d'envie de lire le roman qui sert de fil conducteur à la première saison. Je sais bien que c'est un produit de commande voire une pure action marketing mais quand on aime... Au demeurant c'est un bon polar, plutôt efficace (après tout les scénaristes de la série sont certainement à l'origine de la chose - je les vois d'ici : et si on l'écrivait ce roman ? Noooon tu charries ? allez chiche, on le fait !). L'histoire est assez retorse et rebondit aux bons endroits mais ce qui en fait réellement l'intérêt est bien entendu le duo Nikki Heat/Jameson Rook calqué sur celui formé par Beckett et Castle dans la série. On retrouve avec plaisir la tension et l'humour de leurs échanges, à cela près qu'ici c'est Nikki le personnage central, Rook se trouvant beaucoup plus en retrait, et que l'auteur projette une bonne partie des fantasmes qu'on le soupçonnait de nourrir pour la belle Beckett depuis les premiers épisodes de la saison 1. Fantasmes qu'il arrive cette fois à concrétiser, je ne spoile pas, c'est dit dans la série. D'ailleurs toute la famille (la mienne de famille s'entend, du mari jusqu'au petit dernier, onze ans, en passant par les deux ados-filles) s'est ruée sur la page 105 quand je suis arrivé avec le livre, (et pourtant il était en anglais c'est dire). Mais si, rappelez-vous, cette fameuse page que Castle surprend Beckett à lire en cachette dans les toilettes... En résumé un excellent polar pour les amateurs de la série !

 

Heat Waves - Richard Castle - Hyperion - 2009

 

PS : la qualité de l'édition poche d'Hyperion est absolument déplorable. Je ne vous la conseille pas, papier grisâtre, police minuscule et aucune marge : on ne peut lire que la moitié gauche de la page de gauche et la moitié droite de la page de droite... un vrai scandale.

PPS : Le livre est sorti en français sous le titre Vague de chaleur aux éditions City.

PPPS : La suite Naked Heat est déjà sortie en anglais et en grand format chez Hyperion.

PPPS : Aux Etats-unis c'est Nathan Filion (soupir) qui fait la promo du livre et dédicace les exemplaires - ils savent s'amuser aux states, y'a pas à dire !

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