Professeur d'espagnol invité àOxford pendant deux ans, un madrilène passionné de vieux livres égrène complaisament quelques souvenirs de cette période marquée essentiellement par la solitude à peine troublée par une idylle décousue, l'errance oxonienne, les recherches bibliophiles et le désoeuvrement. A mon tour malheureusement de jeter l'éponge et de laisser ce roman inachevé. Le thème pourtant me plaisait beaucoup et je me suis accroché pendant plus de 180 pages, encouragée de temps à autres par des morceaux de bravoures plutôt savoureux - la description d'un repasde collègeofficiel (high table) réglé à la minute et au millimètre en son début et sombrant peu à peu dans le chaosvaut en soi son pesant de cacahuètes - mais ces passages sont malheureusement noyé dans une pseudo chronique sans trame ni fil conducteur et dont l'aspect décousu, sans doute volontaire, m'a littéralement englué. une semaine pour lire si peu de page, je craignais la panne de lecture caractérisée. Je rends les armes avec regrets mais soulagement et je souhaite à Isil, prochain maillon de la chaîne, d'avoir plus de goût que moi pour ce roman. Dommage!
Le roman d'Oxford - Javier Marias - 1989 - traduit de l'espagnol par Anne-Marie Geninet et Alain Keruzoré - Folio (2006)