

Une fois plongée dedans, je ai lu ce roman d'une traite, assez peu aimable avec qui m'interrompait. Il aurait pu facilement tomber dans le pathos, le misèrabilisme ou le rêve américain et bien non ! Billie Letts a su éviter ses écueils et nous conter simplement une histoire parfois triste et même terrible, parfois joyeuse et émouvante, un beau roman d'apprentissage dans l'Amérique profonde.
Je dois bien l'avouer, je suis très sensible à l'idée d'être abandonnée sur un parking, une de mes grandes peurs d'enfant. Aujourd'hui encore, je suis incapable d'aller jeter quelquechose sur une aire d'autoroute sans prendre mon sac, des fois que la voiture ait disparu à mon retour. Je me suis donc volontiers attachée à Novalee et à ses compagnons de route, tous un peu blessés, un peu bancals. J'ai apprécié cette aspiration désespérée à construire quelquechose qui dure dans cette petite ville ravagée à intervalles réguliers par les tornades de l'Oklahoma. Une bien agréable lecture qui m'a rappelé par certains côtés l'arbre aux haricots de Barbara Kingsolver. Prenant !
La petite voix du coeur - Billie Letts - 1995 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Thierry Arson - Belfond
Ce livre est le choix de Doriane pour la chaîne des livres initiée par Ys, Hathaway, Stephie et fashion l'ont aimé elles aussi... Il vole maintenant vers Isil !