Deux ans après les événements décrits dans Heartless, la vie s'écoule raisonnablement routinière pour l'étrange famille recomposée de lord et lady Maccon. Du moins autant que faire se peut pour un clan de loups garous vivant porte à porte avec le vampire le plus fashion d'Angleterre. Bien évidemment cette situation trop tranquille ne peut guère durer et de fait arrive pour lady Maccon une convocation de la plus vieille des reines vampires ; une "invitation" qui va l'obliger à se rendre en Egypte, pays où son père a abondamment sévi et où d'étranges choses se passent inhibant la magie sur une portion de territoire qui semble s'étendre de plus en plus. Une bonne occasion pour notre très curieuse Alexia d'aller y voir de plus près...
Il est bien difficile en chroniquant ce cinquième et dernier tome du Parasol protectorate de ne rien trahir des opus précédents, d'autant que les lecteurs français n'en sont qu'au troisième sauf erreur, donc mystère et discrétion vous n'en saurez pas plus sur l'histoire. Laissez moi simplement vous dire que Gail Carriger a mis fort élégamment fin à cette série bit-victorienne décidément très réussie (Il semble cependant que certains personnages secondaires pourraient voir se développer leur propres aventures, n'est-ce pas plaisant ?), échappant ainsi au risque d'enlisement qui guette impitoyablement les oeuvres de ce genre (oui impitoyablement, je persiste et signe, c'est terrible de voir des personnages appréciés (et plus si affinité) se déliter de tome en tome, mon petit coeur tout mou saigne bien souvent). Bref cette fois ci le danger est lestement évité et ce dernier tome est tout aussi drôle, spirituel, vivant et bondissant que les précédents, la touche steampunk habituelle en sus. Le voyage en Egypte en compagnie d'une troupe d'artistes hauts en couleur (non vous ne saurez pas qui) est délicieux avec quelques jolis clins d'oeil au couple mythique d'origine, les Emerson. L'action à Londres, resté sous la vigilante protection de Lyall et Biffy, n'est pas oubliée permettant à ces personnages de se développer fort agréablement. Une jolie fin pour une série aussi drôle qu'originale. Réjouissant !
Timeless - The Parasol Protectorate #5 - Gail Carriger - 2012 - Orbit
Les avis de Fashion (revenu des limbes blogoresques, merci grand Tolkien) et Pimpi... et Chimère (qui m'a fait connaitre cette joyeuse série)
PS : J'aurais bien aimé que Gail carriger se fende d'un petit salut explicite à Amélia et Radcliffe Emerson, les personnages d'Elizabeth Peters qui ont inspiré Alexia et Conall. Avec ce tome en Egypte, c'était quand même l'occasion...
PPS : J'ai hâte de voir la prochaine série de l'auteure, si le personnage central est bien celui annoncé (non je ne vous dirais pas lequel) cela pourrait être tout aussi réjouissant...
Si vous avez manqué les épisode précédents :
et on dirait que j'ai oublié de faire un billet sur Heartless, mea maxima culpa !