A 22 ans, Arnljotur décide de quitter l'Islande pour réhabiliter la roseraie d'un lointain monastère, laissant là le deuil de sa mère, son frère autiste, son père octogénaire et sa toute jeune fille née d'une rencontre accidentelle dans la roseraie maternelle. Cultiver des roses, n'est-ce pas là l'activité la plus exotique possible quand on n'a jamais quitté son Islande natale et puis dans ce jardin poussait autrefois la fameuse rosa candida à huit pétales et sans épines dont il emmène quelques boutures dans ses bagages...
Ce roman a séduit bien des lecteurs depuis quelques temps et comme toujours lorsque les échos sont très positifs, le risque était grand d'être déçu. Heureusement pour moi, même si je n'ai pas ressenti le grand coup de coeur qu'il a été pour beaucoup, j'ai apprécié ma lecture. Arnoljotur est un nouveau Candide attachant qui accède à l'âge adulte d'une façon relativement originale, en "cultivant son jardin" et soignant au quotidien son embryon de famille. Si la première partie, le voyage, m'a paru trop lente du fait de son manque total de repère, en revanche j'ai vraiment aimé la seconde moitié. A partir de l'installation du jeune homme dans le village, tout m'a séduit, ses relations aux moines, aux roses et celles qu'il developpe ensuite avec sa fille et la mère de celle-ci. Tout ce passage est positivement lumineux. et je m'en suis régalé. Le style très simple confine parfois à la poésie, les recettes donnent envie d'être essayées et les personnages sont ma foi bien agréables à cotoyer. Une jolie réussite !
Rosa candida - Audur Ava Olafsdottir - traduit de l'islandais pat Catherine Eyjolfsson - 2010 - Zulma
Les avis enthousiaste de Cuné, théoma, Kathel, Bellesahi, Keisha, Chiffonette, et pour pendant l'avis plus que réservé de Choupynette qui s'est bien ennuyé.
PS : D'ailleurs j'ai essayé une des recettes - une sauce au vin, délicieuse !