A la mort de son père, célèbre violoncelliste, Lucrezia découvre une boite pleine de lettres d'amour signées d'une certaine Costanza. Elle décide de prendre contact avec cette femme pour lui restituer ses lettres et peut être, peut être, en savoir un peu plus sur ce père qu'elle connait moins qu'elle ne le pensait. A l'aube de ses 74 ans, Costanza va donc, le temps d'un weekend, se souvenir et raconter une des grandes passions de sa vie...
J'avais beaucoup aimé L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti, c'est donc avec plaisir que j'ai entamé ce roman écrit en fait plusieurs année avant l'autre. L'idée de départ est intéressante, on sent déjà bien les qualités de l'auteure pour installer un décor et faire vivre une atmosphère mais les personnages manquent cruellement à mon sens de profondeur et de complexité. Paola Calvetti peine à varier son style de l'épistolaire au dialogue, ce qui embrouille le lecteur plus qu'autre chose. Costanza et Lucezia s'expriment le plus souvent d'une façon bien peu naturelle (est-ce dû à la traduction ? je n'en suis pas sûre) et de fait restent figées, désincarnées et, somme toute, peu susceptibles de générer une quelconque émotion. Une lecture pas désagréable au demeurant mais à laquelle il manque le charme, l'originalité et la fraicheur de L'amour est la lettre A. Anecdotique voire dispensable.
L'amour secret - Paola Calvetti - 1999 - Traduit de l'Italien par Françoise Brun - Presse de la cité (2010)
PS : Encore une Constance adultère, est-ce un hasard ? quoiqu'il en soit mais nous sommes bien loin ici de Lady Chatterley et de la plume enchanteresse de Lawrence