Quand j'ai décidé de m'inscrire au challenge (re)reading Harry Potter, j'avais bien entendu envisagé de chroniquer également les films, mais je me suis désorganisée aussi vite que le challenge a commencé. Enfin j'ai (plus que) rattrapé mon retard et comme mon billet sur le Prisonnier d'Azkaban est publié depuis une semaine, je vais commencer par cette adaptation-là (après tout pourquoi pas?), ce qui me permettra de glisser un mot des films précédents en même temps, hop !
Quand il s'agit d'adapter un phénomène littéraire comme Harry Potter, il est impossible de plaire à tout le monde, la gageüre étant de faire des films qui plaisent aussi bien à un public totalement néophyte qu'aux aficionados en passant par toutes les cases intermédiaires. De ce point de vue, je dirais que la saga Harry Potter, sans atteindre et de loin à l'excellence de l'adaptation du Seigneur des anneaux de Peter Jackson, a joliment relevé le défi. Ce qui n'était pas forcément gagné de mon point de vue de fan obsessionnelle des romans...
Du côté des points forts, outre la musique excellente de john Williams avec ce thème incroyable qui accompagne les premières images, et les trouvailles visuelles souvent fort belles, il y a bien sûr le casting. Sans même parler des trois acteurs principaux - que je trouve bons quant à moi, il semble que la saga Harry Potter soit devenu le rendez-vous des meilleurs et des plus célèbres acteurs anglais du moment. Et ils semblent s'y amuser comme des petits fous, que ce soit les acteurs récurrents, Alan Rickman, Maggie Smith, Emma Thompson, excellente Sybil Trelawney, ou les guest star comme Kenneth Branagh absolument hilarant en professeur Lockhart. Et que dire de Gary Oldman, Ralph Fiennes ou même dans de plus petits rôles John Cleese ou Warwick Davies.
Du côté des points faibles, je mettrai les scénarios, les deux premiers épisodes de Chris Columbus ont sauvé les meubles de ce point de vue, étant plus que raisonnablement fidèle aux romans. Il faut dire que ce sont les plus courts et les moins complexes des romans. Mais à partir de l'opus 3, de grands pans de l'histoire sont laissés de côté et à mon sens pas toujours avec clairvoyance. Car si je conçois que des choix soient nécessaires dans une adaptation, il n'en reste pas moins que dans une série certains éléments conditionnent l'avenir et que leur absence peut passablement gêner la compréhension des épisodes suivants... Bon vous me direz que les fans n'apprécient jamais les changements apportés à leurs histoires favorites, certes, mais pour parler du Prisonnier d'Azkaban donc, pourtant visuellement très réussi, je regrette que la carte du maraudeur et son origine n'aient pas été plus explicitées, comme la relation entre Sirius, Remus et James, ou les visions de Harry quand il est près des détraqueurs. De la même façon mais là c'est une constante dans tous les films, le personnage de Rogue est largement adouci, la prestance d'Alan Rickman et ce parti pris en faisant un personnage charismatique qu'il n'est définitivement pas dans les romans... mais qui s'en plaindra.
Malgré ces réserves et même si ce n'est pas, de loin, mon film préféré de la série, le Prisonnier d'Azkaban reste un bon moment de cinéma, notamment grâce aux excellentes interprétations de Sirius Black et Remus Lupin, aux moments de purs plaisirs visuels comme le magicobus ou l'épouvantard et à l'athmosphère parfois celtisante que le réalisateur a su insuffler à un Poudlard fort différent de celui des deux premiers films. De la magie, encore de la magie, toujours de la magie!
The prisonner of Azkaban - Alfonso Cuaron - 2004 - Warnerbros
Dans les épisodes précédents
Harry Potter and the philosopher stone
Harry Potter and the chamber of secrets
Harry Potter and the prisonner of Azkaban
La récapitulation du (re)reading par Cachou