Il y a quelque années j'avais commencé à lire Mankell, Le guerrier solitaire, Les meurtres de la saint jean, La cinquième femme et La muraille invisible m'avaient bien plû... J'aimais le côté chaotique des enquêtes de Kurt Wallander, jamais sûr de rien, toujours angoissé, lançant des vérifications dans tous les sens, explorant la moindre piste. Certes la récurrence des tueurs en série était un peu lassante mais j'étais accrochée et je guettais le suivant avec impatience... Et puis il y eu Les chiens de Riga et une longue parenthèse dans ma fréquentation de l'auteur. J'ai trouvé ce roman ennuyeux, dépassé et pour tout dire sans intérêt. C'était en fait un des premiers Mankell, écrit largement avant les romans déjà parus en France..
Aujourd'hui je renoue avec l'auteur et non ! Décidement je ne retrouve rien de ce qui me plaisait. Encore une fois c'est un ancien Mankell traduit sur le tard ! Chronologiquement si j'ai bien suivi il se situe entre Les chiens de Riga et L'homme qui souriait (tout juste traduit) - deux ans avant Le guerrier solitaire.
L'action se déroule à la foi à Ystad en Scanie, à Stockholm et dans plusieurs villes d'Afrique du sud. Nous suivons les pensées d'au moins cinq narrateurs et cela devrait constituer un superbe tableau croisé d'une situation complexe avec pour origine la transition Sud-Africaine après la libération de Mandela. Ouf ! Malheureusement j'y suis resté totalement insensible. J'ai trouvé le procédé laborieux, les personnages robotisés à la limite du stéréotype, le déroulement de l'enquête suédoise totalement invraisemblable et les considérations géopolitiques, euh... disons sommaires. Bref j'ai eu du mal à finir et pour un polar n'est-ce pas la pire chose qui soit ?
Bof...
La lionne blanche - Henning Mankell - 1993 - éditions du seuil - traduit par Anna Gibson 2004