
C'est à ce titre qu'au printemps 1908, le Président Fallières, presque au bout de son septennat, le charge d'éclaircir les circonstances de la mort de Pierre Curie survenue deux ans plus tôt.
A l'époque cette mort était apparue comme un accident mais certains indices prouvent que la puissante extrème droite menée par Léon Daudet rassemble des éléments contre la veuve, la très célèbre Marie, née Slodowska. Une étrangère qui probablement à force d'intrigues a réussi l'inconvenant exploit de devenir la première femme docteur es sciences et professeur à la Sorbonne... au grand dam de la société établie ! Dans le contexte explosif de la fin de l'affaire Dreyfus, elle peut être soupçonnée de tout, d'espionner pour l'Allemagne, d'avoir une conduite immorale, d'être une juive cachée, d'avoir assassiné son mari...
A Raoul donc de faire discrètement la lumière sur ces faits pour éviter que la république ne chancelle sous cette nouvelle cabale. une occasion pour lui, scientifique par goût et par formation, de cotoyer la fascinante Marie Curie.
Cette très agréable intrigue sert de prétexte à une description haute en couleur du cadre historique, ce paris de la belle-époque où l'on rencontre à chaque pas des personnages politiques, littéraires ou scientifiques qui ont laissé leurs noms à diverses rues et stations de métro, ainsi que quelques autres un peu plus connus : Einstein, Daudet ou encore Clemenceau... Très sympathique !
la critique de Chimère
La mort de Pierre Curie - Jacques Neirynck - 10/18 - 2007